Mark Zuckerberg, le 21 février à Barcelone. | LLUIS GENE / AFP

Mark Zuckerberg et son épouse, Priscilla Chan, ont promis, mercredi 21 septembre, 3 milliards de dollars (2,68 milliards d’euros) pour « guérir, prévenir et gérer toutes les maladies durant la vie de [leurs] enfants ». Cette grande ambition n’est pas tout à fait nouvelle. En annoncant en décembre dernier la création de leur organisation philanthropique, la Chan Zuckerberg Initiative (CZI), les deux époux avaient dit vouloir contribuer à « un monde qui ne souffrirait pas de la maladie ».

Cet argent doit servir à financer la recherche, et se focalisera notamment sur des projets « rassemblant les scientifiques et les ingénieurs pour construire ensemble de nouveaux outils qui puissent bénéficier à toute la communauté scientifique, pour réaliser de grandes avancées », explique le fondateur de Facebook sur le réseau social.

« Résoudre de grands problèmes nécessite de trouver de nouvelles façons, pour les scientifiques et les ingénieurs, de travailler ensemble, de partager des données et de se coordonner. La plupart du financement de la science aujourd’hui est à destination d’individus qui travaillent chacun de leur côté. »

Très concrètement, un premier versement de 600 millions de dollars permettra de financer un centre de recherche biomédicale baptisé Biohub, sis à San Francisco et dirigé par des chercheurs des universités de Standford, de Berkeley et de l’Etat de Californie. Tout ce que ce centre produira doit être rendu accessible à la communauté scientifique.

Soutien de Bill Gates

Ce projet représente un pas de plus dans l’investissement philanthropique du patron de Facebook. Avant de lancer la CZI, censée recevoir à terme 99 % des actions de Facebook que détiennent les époux, Mark Zuckerberg avait répondu à l’appel de Bill Gates et Warren Buffett invitant les milliardaires à donner au moins la moitié de leur fortune à des œuvres caritatives avant leur mort. Plus tôt, l’entrepreneur avait fait des débuts remarqués dans la philanthropie en financant, à hauteur de 100 millions de dollars, un programme d’aide aux écoles de Newark, dans le New Jersey.

L’engagement de Mark Zuckerberg rappelle celui d’une autre figure des nouvelles technologies : le fondateur de Microsoft, Bill Gates, qui avait lancé en 2000 avec sa femme, Melinda Gates, l’une des fondations les plus riches au monde, qui finance notamment des programmes de lutte contre la malaria (nom anglais du paludisme) et la poliomyélite. Le milliardaire est d’ailleurs venu soutenir mercredi sur scène le patron de Facebook quand celui-ci a dévoilé sa nouvelle initiative.

La santé est un secteur auquel l’industrie des nouvelles technologies s’intéresse de plus en plus, qu’il s’agisse d’initiatives personnelles comme celle de Mark Zuckerberg ou de projets d’entreprise. Microsoft a ainsi présenté cette semaine un programme de recherche visant à développer des technologies à destination des cancérologues, emboîtant ainsi le pas à IBM et Google.