Alberto Nunez Feijoo, le candidat PP à l’élection régionale en Galice. | MIGUEL RIOPA / AFP

En Espagne, le parti du chef du gouvernement sortant, le conservateur Mariano Rajoy, s’est maintenu en Galice et a limité la casse au Pays basque, lors de régionales très attendues en pleine période de paralysie politique dans le pays.

Le Parti populaire (PP) de M. Rajoy était en tête dans son fief de Galice, une région agricole du nord du pays où, selon des résultats officiels portant sur plus de 70 % des suffrages, il gardait sa majorité absolue au parlement régional avec 41 sièges sur 75.

Au Pays basque, après 99 % des bulletins dépouillés, le PP arrivait en cinquième position avec seulement neuf sièges sur 75, un résultat attendu dans cette région fortement nationaliste et indépendantiste.

Les indépendantistes en tête au Pays basque

C’était en revanche la déconfiture pour le Parti socialiste (PSOE) qui arrive à égalité avec « En Marea » en Galice, l’allié local de Podemos. Au Pays basque, le PSOE arrive quatrième, dépassé par Podemos, qui, lui, arrive troisième.

Les forces nationalistes et indépendantistes seraient largement en tête au Pays basque. Le Parti nationaliste basque (conservateur) au pouvoir, aurait 28 sièges, suivi du parti de gauche indépendantiste EH Bildu (18). Elkarrekin Podemos ferait une entrée remarquée au Parlement basque, avec 11 sièges. Ce parti défend aussi le droit à l’autodétermination.

Ces élections interviennent alors que l’Espagne n’arrive pas à se doter d’un nouveau gouvernement depuis plus de neuf mois, après des législatives en décembre 2015 puis en juin dernier qui ont débouché sur la fragmentation du Parlement entre quatre grandes forces : le PP, le PSOE, Podemos et le parti de centre Ciudadanos.

Le PP est le premier parti mais il fait face au veto des socialistes, de Podemos et des indépendantistes basques et catalans qui refusent d’investir à nouveau M. Rajoy, au pouvoir depuis fin 2011.

Le mauvais résultat de dimanche pour le PSOE pourrait donc accroître la pression sur ce parti pour qu’il lève son veto.