La fondation Bill, Hillary & Chelsea Clinton a levé quelque 2 milliards de dollars depuis sa mise sur pied en 2001 pour des actions dans les domaines de la santé (sida, paludisme…), du développement et du climat. | SAUL LOEB / AFP

Outre l’imbroglio autour de l’affaire de l’utilisation de sa messagerie privée par Hillary Clinton quand elle était cheffe de la diplomatie américaine, les adversaires de la candidate démocrate affirment qu’elle a usé de son influence alors qu’elle dirigeait le département d’Etat, entre 2009 et 2013, pour favoriser la fondation Clinton, créée par son mari.

Cette fondation a levé quelque 2 milliards de dollars depuis sa mise sur pied en 2001 pour des actions dans les domaines de la santé (sida, paludisme…), du développement et du climat. Mais elle est vue par les républicains comme le véhicule de trafic d’influence du couple Clinton.

En avril 2015, le New York Times écrivait que le département d’Etat avait approuvé le rachat par le russe Rosatom d’une entreprise canadienne, Uranium One, dont certains actionnaires étaient d’importants donateurs de la Fondation Clinton.

En mai 2015, un livre à charge intitulé Clinton Cash (Harper Collins), de Peter Schweizer, un écrivain conservateur, s’interrogeait aussi sur la Fondation. Steve Bannon, le nouveau directeur général de campagne de Donald Trump, a tiré de ce livre un documentaire.

Mesures pour éviter les conflits d’intérêts

L’agence de presse Associated Press (AP) a enquêté sur la Fondation et indiqué que plus de la moitié des personnes qui n’appartenaient pas au gouvernement et qui ont rencontré Mme Clinton lorsqu’elle était secrétaire d’Etat ont fait des dons à la Fondation Clinton.

Fin août, Donald Trump a accusé Hillary Clinton de s’être adonnée à une forme de « corruption » digne « du tiers-monde » par le biais de la Fondation Clinton. « Il est impossible de savoir où s’arrête la Fondation Clinton et où commence le département d’Etat. »

En réponse, la Fondation Bill, Hillary & Chelsea Clinton a annoncé une série de mesures pour éviter tout conflit d’intérêts en cas d’élection d’Hillary Clinton à la Maison Blanche. En septembre, sur NPR, l’ancien président Clinton a tenté de couper court à la polémique, affirmant ne jamais avoir été dupe des intentions des donateurs.