Le constructeur ferroviaire veut cesser de produire des trains en 2018 sur le site de Belfort. | Jean-Pierre Amet/­Divergence

Le secrétaire d’Etat à l’industrie, Christophe Sirugue, a déclaré mercredi 28 septembre à l’Assemblée nationale que le gouvernement apporterait « dans les tout prochains jours » une « réponse concrète » concernant l’avenir du site d’Alstom à Belfort, où le constructeur ferroviaire veut cesser de produire des trains en 2018.

Interrogé par Damien Meslot, député Les Républicains de la première circonscription de Belfort, Christophe Sirugue s’est dit « absolument déterminé à maintenir une activité ferroviaire sur le site de Belfort ». Selon le secrétaire d’Etat, le gouvernement cherche des solutions pour « combler le creux de charge » entre 2018 et 2020 et pour « maintenir la charge de production » au-delà, grâce notamment au « TGV du futur ». Le constructeur ferroviaire a en effet été désigné par la SNCF pour concevoir une nouvelle génération de TGV d’ici à la fin de 2017, dans la perspective d’une mise en service en 2022, mais sans garantie de commandes a priori.

Le gouvernement veut « diversifier l’activité » de l’usine

M. Sirugue a également confirmé que le « deuxième enjeu » du gouvernement était de « diversifier l’activité » de l’usine de Belfort pour la « pérenniser ». Alstom a toutefois émis des réserves sur cette solution, redoutant que le sauvetage de cette usine emblématique ne pénalise l’un de ses onze autres sites français.

La pénurie de commandes dans l’Hexagone avait justifié l’annonce par le constructeur ferroviaire, le 7 septembre, de l’arrêt d’ici à 2018 de la production de locomotives à Belfort, pour transférer cette activité à Reichshoffen, dans le Bas-Rhin. Ce projet, dans lequel près de quatre cents emplois sont menacés, a déclenché une polémique nationale et provoqué un bras de fer avec le gouvernement.