YouTube a annoncé le lancement d’une nouvelle application en Inde, Youtube Go, permettant de regarder des vidéos hors ligne. | © Lucy Nicholson / Reuters / REUTERS

Google, propriétaire de YouTube, a annoncé mardi 27 septembre le lancement de YouTube Go, une nouvelle application qui doit permettre au géant de l’hébergement de vidéos en ligne de devenir plus accessible dans les pays où l’Internet mobile est peu développé.

D’abord conçue pour le marché indien, qui aura accès à l’application le premier, YouTube Go permet de sauvegarder des vidéos depuis YouTube pour les lire hors connexion ensuite. L’application donne également la possibilité de choisir la qualité et la taille de la vidéo téléchargée pour gérer sa réserve de données. Enfin, elle permet de partager ses fichiers avec les utilisateurs à proximité sans utiliser de données.

Les utilisateurs indiens peuvent d’ores et déjà s’inscrire pour obtenir YouTube Go, mais Google ne donne pas la date précise de lancement de l’application, tout en soulignant qu’elle sera peu à peu disponible dans d’autres régions du monde.

Des services conçus pour l’Inde

Sundar Pichai, le PDG de Google, a publié une tribune dans le quotidien indien Economic Times le même jour, pour expliquer l’intérêt que porte son entreprise à l’Inde.

« Dans un monde de plus en plus “mobile-first”, l’Inde nous donne un premier aperçu du futur d’Internet. De plus, nous avons appris que les problèmes rencontrés par les Indiens sur la connectivité et les contraintes de données peuvent être universels. »

Dans ce pays de plus d’un milliard d’habitants, les octets sont parmi les plus chers de la planète. Seul un abonné sur sept navigue sur Internet depuis son téléphone, mais le gouvernement tente de développer le réseau. Les géants du Web s’intéressent de près à ce marché pour gagner de nouveaux utilisateurs, en proposant des services adaptés comme YouTube Go.

Mais cela ne fonctionne pas à tous les coups : en début d’année, Facebook avait dû renoncer à son projet Free Basics, dont le but était de donner accès gratuitement à quelques services en ligne comme un moteur de recherche, des médias, la météo ou encore Facebook, bien entendu. L’initiative avait été très critiquée, puisqu’elle ne respectait pas le principe de neutralité du Net, censé garantir un égal accès au Net à tous, sans distinction des contenus. Les autorités indiennes s’étaient finalement opposées à son lancement.