Après l’effondrement d’un immeuble dans la zone rebelle d’Al-Shaar à Alep, mardi 27 septembre. | KARAM AL-MASRI / AFP

Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a réagi mercredi 28 septembre au bombardement des deux plus grands hôpitaux dans la partie rebelle d’Alep, les qualifiant de « crimes de guerre »« C’est pire que dans un abattoir », a-t-il déclaré devant le Conseil de sécurité de l’Organisation des nations unies (ONU), évoquant « des gens avec des membres arrachés » et des « enfants qui souffrent terriblement sans répit ».

« C’est une guerre menée contre les travailleurs de santé en Syrie », a-t-il dit, rappelant que le droit international oblige à protéger le personnel et les installations médicaux. « Les attaques délibérées contre les hôpitaux sont des crimes de guerre. » Les deux plus grands hôpitaux de la partie rebelle d’Alep ont été touchés par des bombardements qui sont, selon des ONG et des habitants, des attaques délibérées du régime syrien et de son allié russe pour y annihiler les infrastructures. Selon l’ONG médicale Syrian American Medical Society, « il ne reste plus [à Alep est] que six hôpitaux encore en activité, maintenant que ces deux établissements sont hors service ».

M. Ban a rappelé que le Conseil de sécurité de l’ONU avait adopté en mai une résolution sur la protection des personnels et installations de santé dans les conflits armés mais que depuis lors, les attaques en Syrie ou au Yémen n’avaient pas cessé. « En Syrie, le carnage continue et personne n’est épargné », a-t-il dit. « Le monde les a laissés tomber, nous les avons laissés tomber », a-t-il ajouté en référence aux civils syriens. « Il faut agir et faire rendre des comptes » aux responsables.