L’ordre national des chirurgiens-dentistes (ONCD) a indiqué, mercredi 29 septembre, avoir saisi la Commission européenne ainsi que le ministère de la santé, afin de mieux « contrôler » les formations en odontologie dispensées dans l’Union européenne.

Environ « 10 % des étudiants diplômés dans l’UE n’auraient jamais fait de véritable examen clinique ni pratiqué d’acte de base », s’est alarmé le vice-président de l’ordre, Paul Samakh, citant une étude de l’Association des étudiants en dentaire d’Europe (EDSA pour European Dental Students Association, en anglais) dévoilée cet été.

Menée auprès de quelque 1 000 étudiants de 19 pays, diplômés en 2015 ou sur le point de l’être en 2016, cette étude avait fait apparaître d’importantes disparités quant aux savoirs et expériences acquis durant leur cursus, alors que tout diplôme obtenu dans cette discipline dans un pays de l’Union européenne est automatiquement reconnu dans les autres pays membres.

Les lacunes observées posent problème « à l’heure où la libre circulation des praticiens européens n’a jamais été aussi forte », a souligné Paul Samakh : « un tiers » des nouveaux dentistes inscrits à l’Ordre en 2015 ont en effet été formés à l’étranger, sans possibilité de contrôle préalable de leurs compétences. Outre un renforcement des contrôles européens, l’Ordre préconise d’augmenter de 500 heures, soit d’un semestre, la formation minimale actuellement requise en Europe, qui est de 5 000 heures et de cinq ans.