Les salariés de l’usine Smart, à Hambach, en Moselle, vont désormais travaillés 39 heures payés 37. | JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN / AFP

Les employés de l’usine Smart, à Hambach (Moselle), sont officiellement passés samedi 1er octobre, aux 39 heures payés 37. Ce changement, auquel s’opposent toujours les syndicats majoritaires, est la conséquence du référendum consultatif qui, un an auparavant, avait divisé au sein de l’entreprise. Les dispositifs concernant les cadres – dont une réduction des jours de RTT –, seront mis en place au début de 2017.

Ces mesures ont été décidées à la suite d’une longue confrontation entre la direction de l’usine et les organisations syndicales, sur fond de menace de délocalisation. Ce « pacte 2020 » prévoit ainsi un passage aux 39 heures hebdomadaires de travail, avant un retour aux 37 heures en 2019, puis aux 35 heures en 2020. En échange, la direction assure qu’elle ne procédera à aucun licenciement économique d’ici là.

Des salariés « apeurés »

En septembre 2015, les 800 salariés avaient approuvé à 56 % ce plan. Mais le scrutin avait révélé les divisions du personnel, entre d’un côté des cadres, employés qui avaient dit oui à 74 %, et de l’autre les ouvriers qui n’étaient que 39 % à approuver ce plan. Après le référendum, la CGT et la CFDT, qui représentent 53 % des salariés, avaient cependant mis leur veto au projet.

Pour contourner cette opposition, la direction a alors proposé aux employés de signer des avenants individuels à leurs contrats de travail. En décembre, plus de 95 % les avaient signés, annonce l’entreprise. Mais pour Didier Getrey, de la CFDT Métallurgie Moselle, ces signatures ont été obtenues « sous la pression », de la part de salariés « apeurés ».