Des volontaires évacuent les blessés après un bombardement des forces fidèles à Damas dans le quartier de Heluk à Alep le 30 septembre. | THAER MOHAMMED / AFP

La situation est toujours aussi critique à Alep, en proie aux bombardements depuis la fin du cessez-le-feu. Le plus grand hôpital des quartiers rebelles de la ville a ainsi été une nouvelle fois la cible, samedi 1er octobre, d’au moins deux barils d’explosifs, a fait savoir la Syrian American Medical Society (SAMS).

« Il y a des informations sur l’utilisation d’une bombe à fragmentation », a précisé Adham Shaloul, de l’ONG sise aux Etats-Unis, qui gère cet hôpital. Cet établissement médical, ainsi que d’autres à Alep, a déjà été la cible de bombardements ces derniers jours.

« La situation est vraiment inextricable »

Selon l’Organisation mondiale pour la santé (OMS), les combats dans la partie orientale de la ville, assiégée par les forces loyalistes, ont fait en une semaine près de 350 morts, dont une centaine d’enfants.
« Nous demandons quatre choses : cessez de tuer, cessez d’attaquer les services de santé, laissez sortir les malades et les blessés et laissez entrer l’aide humanitaire. La situation est vraiment inextricable », a alerté Rick Brennan, directeur de la gestion des risques liés aux situations d’urgence et de l’action humanitaire à l’OMS.

Mardi, cet hôpital ainsi qu’un autre, tous deux situés également la partie orientale de la ville avaient été touchés par des bombardements aériens. L’un par un raid, l’autre par un tir d’artillerie, avait fait savoir la SAMS. Au moins deux patients avaient été tués et deux membres du personnel soignant blessés dans ces bombardements.

« Les attaques délibérées contre les hôpitaux sont des crimes de guerre », avait alors averti le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon. Selon l’OMS, la Syrie est désormais le pays le plus dangereux pour les personnels soignants avec 135 attaques contre des centres médicaux en 2015.