Manuel Valls, le 1er octobre 2016. | LOIC VENANCE / AFP

Invité de l’émission Grand Jury RTL-LCI-Le Figaro dimanche 2 octobre, le premier ministre Manuel Valls a « exclu » de déplafonner les cotisations chômage des hauts salaires dans le cadre de la lutte contre les déficits du régime d’assurance chômage. « Il y a des pistes que j’exclus, comme la taxation des plus hauts salaires. Je l’exclus devant vous », a déclaré le chef du gouvernement.

Manuel Valls a rappelé que les négociations sur l’assurance chômage, qui ont échoué en juin, sont « de la responsabilité des partenaires sociaux », et a estimé qu’une « solution négociée est toujours meilleure qu’une décision unilatérale et imposée ».

« J’en appelle donc à la responsabilité des partenaires sociaux, mais évidement s’ils ne trouvent pas d’accord, le gouvernement devra reprendre la main », a-t-il ajouté. Alors que la ministre du Travail, Myriam El Khomri, reçoit depuis début septembre les organisations syndicales et patronales, Manuel Valls a dit envisager de réunir lui-même, avec la ministre, « l’ensemble des partenaires sociaux ». Il a déclaré souhaiter que les négociations aboutissent « avant la fin de l’année ».

Une source proche du dossier avait indiqué jeudi que le ministère du Travail envisageait de déplafonner les cotisations chômage des hauts salaires et de taxer les contrats courts, pour combler le déficit de l’assurance-chômage ou financer une prolongation du plan 500 000 formations en 2017.

« Nous sauverons le site d’Alstom à Belfort »

Interrogé sur le dossier Alstom, le premier ministre a déclaré : « mardi, nous sauverons le site d’Alstom à Belfort ». Le secrétaire d’Etat à l’Industrie, Christophe Sirugue, doit participer mardi à une réunion de travail à Belfort aux côtés du patron d’Alstom Henri Poupart-Lafarge, des élus locaux et des syndicats. Manuel Valls a promis « un certain nombre de pistes concrètes » pour maintenir l’activité du site et « surtout, d’engager l’avenir de cette grande entreprise dans la durée ».

La direction d’Alstom a annoncé le 7 septembre son intention de transférer d’ici 2018 vers le site de Reichshoffen (Bas-Rhin), la production de locomotives fabriquées à Belfort, site historique du groupe qui a vu naître le premier TGV.