Des migrants pris au piège attendent les secours au large de la Libye, le 3 octobre 2016. | ARIS MESSINIS / AFP

Les garde-côtes italiens ont annoncé, lundi 3 octobre, avoir coordonné dans la journée le secours de plus de 5 600 migrants au large de la Libye, l’un des chiffres les plus élevés depuis le début de l’année. Les sauveteurs ont retrouvé un cadavre sur l’une des 39 embarcations secourues, essentiellement des canots pneumatiques mais aussi cinq bateaux de pêche avec plusieurs centaines de personnes à bord, et deux radeaux, a précisé une porte-parole des garde-côtes.

Les opérations de secours se poursuivaient en fin d’après-midi sur une poignée de canots pneumatiques, qui peuvent transporter en moyenne entre 120 et 140 personnes chacun. Des navires de la marine et des garde-côtes italiens ainsi que d’autres navires militaires engagés dans la zone sont intervenus. Des bateaux humanitaires comme ceux de Médecins sans frontières (MSF), SOS Méditerranée, Save the Children, Sea-Eye ou encore ProActiva Open Arms ont également participé aux secours.

« C’était inimaginable ! »

Plusieurs de ces navires privés ont été engagés, dans la matinée, dans une opération de secours de 720 personnes entassées sur le pont et dans la cale d’un bateau de pêche de 15 à 20 mètres de long. « Pendant des heures, à chaque fois que des personnes étaient transbordées du pont vers nos canots de sauvetage, il en sortait autant de la cale. C’était inimaginable ! », a témoigné Yohann Mucherie, coordinateur de l’équipe de sauvetage de SOS Méditerranée, dans un communiqué.

MSF a également décrit sur Twitter une opération difficile auprès d’un canot pneumatique en difficulté. Plusieurs personnes ont failli se noyer, d’autres ont été brûlées à cause du carburant notamment deux femmes et un enfant de 8 ans qui ont dû être évacués rapidement.