L’université américaine d’Afghanistan est protégée en permanence par quelque 70 membres des forces de sécurité. Elle a ouvert ses portes en 2006. | Rahmat Gul / AP

Des troupes américaines ont mené un raid au mois d’août pour tenter de libérer sans y parvenir deux otages, a affirmé jeudi 8 septembre Peter Cook, porte-parole du Pentagone. « Malheureusement, les otages ne se trouvaient pas où nous le pensions. Au cours de la mission, les forces américaines ont affronté et tué un certain nombre de troupes ennemies, a expliqué M. Cook. Aucun personnel américain ou aucun civil n’a été blessé. »

Les deux professeurs à l’université américaine d’Afghanistan, un Américain et un Australien, ont été enlevés le 7 août dans le centre de Kaboul. « Ils ont été emmenés sous la menace par des hommes armés portant des uniformes des forces de sécurité, qui ont intercepté leur voiture alors qu’ils venaient de quitter l’université pour rentrer chez eux », selon le porte-parole du ministère de l’intérieur. Le professeur américain vivait à Kaboul « depuis environ deux ans » et l’Australien, « depuis deux semaines environ », avait-il ajouté.

Campus protégé en permanence

Pour l’Australie, il s’agit du second kidnapping visant un de ses ressortissants après celui d’une humanitaire, Katherine Jane Wilson, à Djalalabad à la fin du mois d’avril. Son sort reste inconnu à ce jour. L’enlèvement des deux professeurs était apparemment le premier au sein du personnel étranger de l’université américaine d’Afghanistan (AUAF), dont le campus est protégé en permanence par quelque 70 membres des forces de sécurité, selon le ministère de l’intérieur.

Cet établissement, qui a ouvert ses portes en 2006 et accueille actuellement plus de 1 700 élèves, se présente comme « la seule université privée, à but non lucratif, non partisane et mixte d’Afghanistan ».

Le 25 août, l’établissement avait subi une attaque terroriste. L’assaut de plus de dix heures avait fait 16 morts.