Le président de Lorient Loïc Fery. | LOIC VENANCE / AFP

Après la finance et le foot, Loïc Féry se lance dans un nouveau métier, le redressement d’entreprises en difficultés. L’homme d’affaires, propriétaire et président du FC Lorient, a été choisi mercredi 5 octobre pour relancer une première société, Primaphot. Le tribunal de commerce de Nanterre a retenu le plan présenté par Chenavari, la société de gestion de M. Féry, pour sortir de l’ornière cette entreprise dont les équipes prennent des photos des nouveau-nés dans les maternités puis les vendent aux jeunes parents.

Le tribunal n’avait pas d’autre offre en main pour sauver cette société dont le modèle économique a été profondément mis à mal, et qui a déposé son bilan il y a un an. Certains redoutaient néanmoins qu’il place Primaphot en liquidation, en raison notamment de l’hostilité d’une partie du personnel au projet Chenavari, qui prévoit la fermeture d’un site de 53 personnes à Nîmes.

M. Féry, dont le projet passe par une société immatriculée aux îles Caïmans, reprend 211 personnes, des photographes et des vendeurs qui ont déjà accepté la modification des contrats de travail proposée par la direction précédente. Il est prêt à reprendre aussi les salariés qui reviendraient sur leur refus initial, ce qui pourrait sauver jusqu’à 388 emplois au total. En tout état de cause, il devra sans doute embaucher par ailleurs, afin de reconstituer une équipe à même de travailler dans toutes les maternités auxquelles est lié Primaphot. Le projet prévoit également le retour aux commandes d’Eric Fau, un des dirigeants historiques de l’entreprise.

Le fonds Activa Capital, qui était jusqu’à présent propriétaire de Primaphot, restera actionnaire minoritaire de la société, avec 29 % du capital. Il demeure majoritaire dans l’autre activité du groupe Primavista, qui diffuse dans les maternités des trousses remplies d’échantillons de produits pour bébés et n’avait pas été placée en redressement judiciaire. Le fonds de M. Féry va toutefois entrer à titre minoritaire dans cette deuxième activité.

M. Féry avait déjà tenté en 2015 de reprendre une entreprise en difficulté, la marque de prêt-à-porter Gérard Darel. Mais l’affaire lui avait échappé, la famille fondatrice ayant mis plus de 50 millions d’euros pour l’emporter. Cette fois-ci, M. Féry prévoit de consacrer un peu plus de 10 millions au projet Primaphot.