Des enfants dotés de pouvoirs surnaturels, des monstres invisibles qui arrachent les yeux de leurs victimes. L’adaptation du roman de Ransom Riggs Miss Peregrine et les enfants particuliers avait tout pour coïncider avec l’étrange univers de Tim Burton. Le réalisateur s’attache à mélanger dans ce film les images de synthèse, une caractéristique de ses films récents, avec les effets spéciaux artisanaux du début de sa carrière. « Un pari réussi sur ce point », remarque Jacques Mandelbaum, critique de cinéma au Monde, pour qui le réalisateur affirme moins d’originalité qu’à ses débuts. « On assiste dans ce film à un combat de Burton contre Burton », analyse Noémie Luciani, qui a rencontré Tim Burton à l’occasion de la sortie de ce film. Selon la critique au Monde, « le réalisateur veut continuer à créer des univers féeriques avec une certaine douceur, sans s’empêcher de faire ressurgir de manière brutale des moments très noirs ».