A peine chassée la primaire de la droite fin novembre, celle de la Belle Alliance populaire rassemblant le Parti socialiste et ses alliés, occupera le terrain politique de cette fin d’année et du début 2017. Coorganisée par le PS et trois groupuscules écologistes pro-gouvernementaux (L’Union des démocrates et des écologistes, le Front démocrate et le mouvement Ecologistes !), elle aura lieu les 22 et 29 janvier.

Les candidats ont jusqu’au 15 décembre pour se déclarer, mais le bal des prétendants est déjà ouvert depui longtemps.

Les candidats du Parti socialiste

Aux candidats issus du PS, le parti a fixé les règles suivantes : ils devront avoir le soutien de 5 % des membres du Conseil national du parti ou de 5 % des parlementaires socialistes ou de 5 % des conseillers régionaux et départementaux socialistes représentant au moins quatre régions et dix départements, ou de 5 % des maires socialistes de plus de 10 000 habitants représentant au moins quatre régions et dix départements.

  • Arnaud Montebourg

Arnaud Montebourg, à la Fête de « L’Humanité », le 10 septembre 2016. | THOMAS SAMSON / AFP

Déclaré

Après avoir entretenu un secret de polichinelle sur le cadre dans lequel il se présenterait à l’élection présidentielle, Arnaud Montebourg a finalement annoncé, dimanche 2 octobre au soir, qu’il participerait à la primaire de la Belle Alliance. L’ancien ministre du redressement productif n’avait ni les moyens politiques, ni les moyens financiers de faire cavalier seul dans cette bataille où il est pour l’heure le rival le plus sérieux de François Hollande si celui-ci se présente.

  • François Hollande

François Hollande, à l’Elysée, le 4 octobre 2016. | PHILIPPE WOJAZER / AFP

Non déclaré

Il n’a de cesse de distiller des signes d’entrée en campagne, sans toutefois se lancer. Ira ou n’ira pas ? Le chef de l’Etat entretient le suspense sur sa candidature, plombée par un bilan loin de ses promesses de campagne, même si tout porte à croire qu’il briguera l’investiture du parti. François Hollande ne devrait toutefois pas se prononcer avant le mois de décembre, juste à temps pour la date limite de dépôt des candidatures fixée le 15 décembre.

  • Marie-Noëlle Lienemann

Marie-Noëlle Lienemann, à Reims, le 9 septembre 2016. | FRANCOIS NASCIMBENI / AFP

Déclarée

Figure des frondeurs et de la gauche du Parti socialiste, la sénatrice de Paris a fait partie de ceux qui ont, dès le mois de mars, plaidé pour l’organisation d’une primaire au sein du PS à laquelle elle se portait candidate. Parmi ses propositions : une hausse immédiate du smic à 1 300 euros net par mois, puis à 1 500 euros d’ici à la fin du prochain quinquennat, un plafonnement du salaire des patrons et la mise en œuvre du revenu de base pour tous les jeunes de moins de 28 ans.

  • Benoît Hamon

Benoît Hamon, en meeting à La Plaine Saint-Denis, le 28 août 2016. | LIONEL BONAVENTURE / AFP

Déclaré

Depuis sa sortie du gouvernement en 2014, le député des Yvelines cherche sa place parmi les frondeurs, dans l’ombre d’Arnaud Montebourg. L’ancien ministre de l’éducation nationale veut faire campagne sur la réduction du temps de travail ou encore sur l’instauration d’un « revenu universel d’existence », sans pour autant trouver, pour l’heure, d’écho dans les enquêtes d’opinion.

  • Gérard Filoche

Gerard Filoche, à Paris, le 19 septembre 2016. | JOEL SAGET / AFP

Non déclaré

Après avoir assuré en juin qu’il serait candidat, Gérard Filoche vient de faire marche arrière. Il dira le 10 décembre s’il se lance ou non dans la bataille. Même s’il affirme avoir les parrainages nécessaires, il dit attendre les résultats de la primaire écologiste, espérant que l’horizon se dégage pour une candidature unique à gauche incluant écologistes et communistes.

Les candidats des partis associés

Eux n’auront pas à faire la course aux parrainages pour se porter candidat à la primaire. Les règles de cette dernière précisent en effet que « chaque parti coorganisateur arrête, en son sein, les conditions de candidature de ses membres aux primaires citoyennes ». Une aubaine pour des âmes politiques en quête d’existence publique qui pourront être candidates pour leur micro-organisation.

  • Jean-Luc Bennahmias (Front démocrate)

Jean-Luc Bennahmias, à Paris, le 17 octobre 2015. | AFP

Déclaré

Des Verts au MoDem puis à Europe Ecologie-Les Verts (EELV), le voilà à la tête du Front démocrate, membre de L’Union des démocrates et des écologistes (UDE), montée avec l’ex-EELV Jean-Vincent Placé. L’ancien député européen sera candidat à l’élection présidentielle pour « moderniser » et « rajeunir la démocratie française ».

  • François de Rugy (Ecologistes !)

Francois de Rugy, à Paris, le 26 mars 2016. | MIGUEL MEDINA / AFP

Déclaré

Sa candidature est l’une des raisons principale de la scission de son mouvement Ecologistes ! avec L’Union des démocrates et des écologistes. Puisqu’il ne pouvait y avoir qu’une seule candidature par mouvement associé à la primaire, le député de Loire-Atlantique, ex-EELV, a décidé de prendre du champ vis-à-vis de l’UDE, lui permettant de se frayer une place dans la course à l’investiture sans avoir à chasser les parrainages. Il entend s’en prendre au bilan du gouvernement, pointant les réussites mais aussi les échecs en matière d’écologie.

Incertains

  • Le parti radical de gauche

Sylvia Pinel, à Paris, le 6 janvier 2016. | MARTIN BUREAU / AFP

Non déclarée

Les radicaux de gauche décideront en convention, le 26 novembre, s’ils se joindront, ou non, à cette primaire. Sylvia Pinel, ancienne ministre du logement aujourd’hui à la tête du parti, ou Annick Girardin, ministre chargée de la fonction publique, pourraient se disputer l’investiture.