Les restes du convoi humanitaire après l’attaque aérienne du 19 septembre dernier. | OMAR HAJ KADOUR / AFP

Les images satellites de l’attaque d’un convoi humanitaire le 19 septembre en Syrie accréditent la thèse d’une frappe aérienne, a indiqué, mercredi 5 octobre, l’Onusat, le programme de l’ONU pour les images satellites. « Nous avons établi que c’était une frappe aérienne », a déclaré devant la presse le conseiller Lars Bromley, sur la base de la taille et du type de cratères visibles sur les images.

Pour tenter de connaître l’auteur de cette attaque, le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a annoncé la semaine dernière la création d’une commission d’enquête. « Nous n’avons pas encore reçu de demande » d’images dans ce cadre, a toutefois affirmé mercredi Einar Bjorgo, le chef d’Onusat.

Dix-huit morts

Jusqu’à présent, l’ONU a été très prudente dans son évaluation des responsabilités et des modalités de cette attaque. Washington en a attribué la responsabilité à Moscou qui a nié toute implication.

Plus d’une trentaine de camions transportant de l’aide de l’ONU et du Croissant-Rouge syrien (SARC) en Syrie ont été victimes d’une attaque le 19 septembre dernier. Dix-huit personnes ont été tuées, dont le responsable local du Croissant-Rouge. Ce convoi devait apporter des couvertures, des médicaments et de la nourriture à Orem Al-Kubra, une localité tenue par l’opposition dans la région d’Alep (nord de la Syrie).

Sur les lieux du bombardement d’un convoi humanitaire en Syrie
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