Lors d’une manifestation contre la loi travail, le 31 mars à Paris. | FRANÇOIS MORI / AP

Lancés en octobre 2006, la campagne et le prix Stop aux clichés sur les jeunes restent, dix ans plus tard, toujours d’actualité. Deux nouvelles organisations de jeunesse viennent de rejoindre le collectif à l’origine du projet qui vise à changer le regard porté sur les jeunes dans les médias, en récompensant les bonnes pratiques et en dialoguant avec les journalistes.

« J’ai l’impression qu’en dix ans, ces clichés ont perduré, parce que le regard des adultes sur les jeunes ne s’est pas amélioré. Au contraire, les attentats ont réveillé la peur du “jeune incontrôlable” », déplore Laurence Corroy, spécialiste de l’éducation aux médias et vice-présidente de l’université Sorbonne nouvelle, qui accueille depuis deux ans la remise des prix Stop aux clichés.

En cette année préélectorale, les jeunes jurés du prix ont distingué, mardi 4 octobre, des reportages faisant la part belle au civisme et à l’engagement de la jeunesse, dont une enquête du Monde réalisée après les attentats du 13 novembre. Et alors qu’aucun prix n’avait été décerné ces deux dernières années dans la catégorie télévision, faute de reportages suffisamment convaincants, un sujet de TF1 a cette fois été primé.

Voici les prix décernés lors de l’édition 2016 :

Je suis multiple, d’Aurélie Charron, diffusé sur France Inter, dans la catégorie radio.

La jeunesse s’empare des symboles républicains, de Mattea Battaglia, d’Aurélie Collas, de Benoît Floc’h et d’Adrien de Tricornot, publié par Le Monde, dans la catégorie presse papier.

COY 11, « Ne jamais sous-estimer le pouvoir de la jeunesse », d’Hugues Lefèvre, paru sur Le Figaro.fr, dans la catégorie presse en ligne.

Ils n’ont pas l’âge de voter et s’investissent dans des actions humanitaires, de Sophie Devessire, Christian Barthez et Lionel Audiber de TF1, qui remporte les faveurs du jury.

Le collectif à l’initiative du prix Stop aux clichés sur les jeunes est composé de l’Anacej, Animafac, l’association Jets d’encre et le Réseau national des juniors associations, rejoints cette année par le collectif Arrêtez de nous mettre dans vos cases et les blogueurs de La Zone d’expression prioritaire.