La guérilla de l’Armée de libération nationale (ELN), la deuxième plus importante de Colombie, a libéré jeudi 6 octobre un otage civil, qui a été remis au Comité international de la Croix-Rouge (CICR) dans l’est du pays, a annoncé l’organisme humanitaire.

Ce civil, remis au CICR dans la zone rurale de Saravena, dans le département d’Arauca, « est actuellement en chemin pour se retrouver avec sa famille », écrit le CICR dans un communiqué.

Il s’agit du deuxième otage libéré en une semaine sur les quatre que l’ELN détenait, selon les estimations officielles.

Engager des pourparlers officiels

L’ELN – issue comme les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC), première guérilla du pays, d’une insurrection paysanne en 1964 – et le gouvernement sont convenus en mars d’engager des pourparlers officiels.

Mais aucune date n’a encore été arrêtée, le président Juan Manuel Santos ayant fixé comme condition que l’ELN libère au préalable ses otages, qui seraient donc désormais au nombre de deux.

D’inspiration guévariste, l’ELN, qui compte 1 500 combattants, avait décidé de cesser temporairement ses attaques afin de favoriser le bon déroulement du référendum sur l’accord de paix avec les FARC, qui s’est soldé à la surprise générale par la victoire du non dimanche.

Peu après l’annonce de ce résultat inattendu, l’ELN avait réagi en appelant « la société colombienne à continuer à chercher une issue négociée au conflit armé ».