Le Néo-zélandais Dan Carter du Racing 92, le 27 août. | MATTHIEU ALEXANDRE / AFP

Des traces de corticoïdes ont été retrouvées dans les urines de trois joueurs majeurs du Racing 92, lors de la finale du dernier Top 14 remportée par le club francilien face à Toulon, a affirmé L’Equipe dans la soirée du jeudi 6 octobre.

Le contrôle surprise, réalisé le 24 juin à Barcelone par l’Agence française de lutte contre le dopage (AFLD) a permis de détecter des traces de ces produits interdits en compétition, sauf cas particuliers, chez Dan Carter, Joe Rokocoko et Juan Imhoff.

Selon le quotidien sportif, les trois hommes, titulaires lors de la rencontre, ne disposaient pas des autorisations qui auraient pu justifier la présence de ces substances. Carter, Rokocoko et Imhoff ont été déterminants dans la victoire du Racing 92 (29-21), en infériorité numérique pendant plus d’une heure après l’expulsion définitive de Maxime Machenaud.

Enquête de la FFR

Avertie par l’AFLD, la Fédération française de rugby (FFR) dispose de quarante jours à compter de la notification pour mener son enquête et décider si l’emploi de ces produits était justifié médicalement. Dans le cas inverse, une procédure disciplinaire devrait être ouverte.

Selon L’Equipe, une sanction envers les joueurs et/ou le club n’est pour autant pas assurée, et pourrait dépendre du dosage du produit et du mode d’administration. Dans certains cas, un recours aux corticoïdes sans autorisation à usage thérapeutique (AUT) est possible s’il est déclaré pendant le contrôle.

Mais les joueurs contrôlés positifs, qui devront se justifier devant la commission médicale de la fédération, pourront aussi, selon le journal sportif, « se reposer sur un aspect surprenant de la loi française, qui permet aux clubs et aux sportifs mis en cause de se défendre rétroactivement, donc sans avoir obtenu d’AUT ».

Question du dosage

Les experts mandatés par la FFR devront donc déterminer si le Racing a voulu rétablir la santé de ses joueurs, auquel cas l’autorisation sera délivrée a posteriori, ou améliorer ses performances, ce qui le fera basculer dans l’illégalité. « Dans le cas d’usage de certains corticoïdes, par exemple, la différence de dosage peut faire passer le joueur du statut de convalescent à celui de tricheur présumé », explique L’Equipe.

Lors de la saison écoulée, le Néo-Zélandais Dan Carter avait notamment été blessé plusieurs semaines au mollet droit, et avait disputé la finale de Coupe d’Europe perdue par le Racing face aux Saracens (9-21) en étant très diminué.