Nicolas Sarkozy, le 5 octobre 2016, à Montauban. | ERIC CABANIS / AFP

Devant les caméras de France 2, l’un aura succédé à l’autre. Au lendemain de « l’Emission politique » consacrée à Alain Juppé, Nicolas Sarkozy, son principal adversaire dans le cadre de la primaire de la droite, était l’invité du journal télévisé de la chaîne du service public, vendredi 7 octobre au soir.

A l’avant-veille d’un meeting d’envergure prévu au Zénith de Paris, l’ancien chef de l’Etat a annoncé sa volonté de proposer aux Français deux référendums. Ces consultations, en juin 2017, concerneraient des questions, selon lui, « essentielles ». En l’occurrence, il s’agirait de demander aux Français d’approuver deux ses propositions, qu’il avait déjà annoncées par le passé :

  • la suspension automatique des regroupements familiaux
  • l’internement administratif a priori de tous les individus fichés S (« S » pour sûreté de l’Etat)

La solution référendaire, « c’est faire le choix de la démocratie », avance Nicolas Sarkozy, qui avait déjà proposé des référendums lors de sa campagne de 2012, invoquant le général de Gaulle.

« Période compliquée »

Donné perdant face à M. Juppé dans les sondages, M. Sarkozy s’exprime dans un contexte troublé, à six semaines du premier tour du scrutin qui désignera le candidat des Républicains pour la présidentielle de 2017.

Selon le vocable même de ses proches, cités par l’AFP, Nicolas Sarkozy fait face à une véritable offensive depuis une semaine, alors même qu’il semblait auparavant en mesure d’imprimer son rythme à la campagne.

Cette « période compliquée », selon son entourage, consiste en une accumulation de vieilles affaires qui ressurgissent : diffusion sur France 2 d’un documentaire sur Bygmalion ; apparition de nouveaux éléments sur un supposé financement libyen de sa campagne à la présidentielle de 2012 ; publication par son ancien conseiller Patrick Buisson d’un livre.