L’armée syrienne dans les ruines d’Alep, le 8 octobre. | GEORGE OURFALIAN / AFP

« Le Conseil de sécurité doit prendre une décision simple : exiger une action immédiate pour sauver Alep, exiger la fin des bombardements par le régime et ses alliés, exiger que l’aide humanitaire arrive sans entrave. C’est ce qu’appelle la situation à Alep. » Le plaidoyer du ministre des affaires étrangères Jean-Marc Ayrault, qui présentait la résolution française samedi 8 octobre à l’ONU n’a pas été suivi d’effet.

La Russie a opposé, comme prévu, son veto lors du vote des 15 membres du Conseil de sécurité, suivie par le Venezuela. La Chine et l’Angola se sont abstenus. Les onze autres pays du Conseil, dont les Etats-Unis et le Royaume-Uni, ont soutenu le texte.

Alep, enjeu central du conflit syrien

Moscou, allié du régime syrien de Bachar al-Assad, a proposé un autre texte réclamant également « l’instauration immédiate d’une cessation des hostilités, notamment à Alep » et l’accès à l’aide humanitaire, mais qui n’appelle pas à la fin des bombardements aériens.

Depuis deux semaines, l’armée syrienne a lancé une offensive d’envergure sur Alep, avec l’appui aérien de la Russie, pour reprendre la partie de la ville toujours tenue par les rebelles depuis 2012. Cette bataille d’Alep est devenu l’enjeu central du conflit syrien qui a fait plus de 300 000 morts en cinq ans.