Un homme et une femme ont fait exploser les bombes qu’ils avaient avec eux lors d’une opération de police à Ankara, capitale de la Turquie, samedi 8 octobre au matin.

Selon l’agence d’Etat Anadolu, les policiers leur avaient ordonné de se rendre quand ils ont déclenché l’arsenal explosif. Selon le média d’Etat turc, les bombes avaient été préparées pour piéger des voitures. Les deux individus sont morts.

La piste du PKK

Le gouverneur d’Ankara Ercan Topaca a expliqué aux journalistes sur place qu’il était probable qu’ils aient des liens avec le Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK). Ils étaient recherchés par les policiers après un renseignement qui leur était parvenu de la province kurde de Diyarbakir (sud-est), a-t-il précisé. « Le matériel utilisé, la fabrication et la manière dont cela a été préparé ressemblent un peu au PKK », a-t-il déclaré, cité par Anadolu.

Le PKK, organisation considérée comme terroriste par la Turquie, l’Union européenne et les Etats-Unis, mène depuis 32 ans une insurrection contre l’Etat turc dans le sud-est du pays afin d’obtenir l’indépendance. Les violences ont repris l’année dernière après un cessez-le-feu fragile de deux années.

Vendredi, un groupe radical proche du PKK, les Faucons de la liberté du Kurdistan (TAK), avait revendiqué un attentat dans un poste de police à Istanbul qui a fait la veille dix blessés.