Le gouvernement éthiopien a déclaré dimanche 8 octobre l’état d’urgence, après plusieurs mois de violents troubles dans le pays, et à l’issue « d’un débat approfondi en conseil des ministres sur les morts et les dommages aux biens survenus dans le pays », a déclaré le premier ministre, Hailemariam Desalegn.

Cette déclaration marque un durcissement du gouvernement face aux mouvements de contestation qui traversent l’Ethiopie depuis la fin de l’année dernière, réprimés par l’Etat au prix de centaines de morts selon des organisations de défense des droits de l’homme.

L’Ethiopie est actuellement en proie à un mouvement antigouvernemental sans précédent depuis vingt-cinq ans, mené par les communautés oromo et amhara, majoritaires dans le pays mais qui s’estiment marginalisées par le gouvernement.

Le week-end dernier, plusieurs dizaines de personnes sont mortes à la suite d’un mouvement de foule et d’affrontements entre forces de l’ordre et participants d’un festival traditionnel.