Donald Trump à Henderson dans le Nevada le 5 octobre. | DAVID BECKER / REUTERS

  • Le fait du jour

Une guerre s’est ouverte au sein du Parti républicain après la diffusion, le 7 octobre, d’une vidéo datant de 2005 dans laquelle le candidat à l’élection présidentielle du 8 novembre, Donald Trump, tient des propos obscènes sur les femmes. Une bonne partie des cadres du Grand Old Party (GOP) jugent qu’une victoire est fortement compromise. Deux anciens candidats républicains à la présidence, John McCain et Mitt Romney, ou encore l’ancienne secrétaire d’Etat Condoleezza Rice, restée silencieuse jusqu’à présent, ont indiqué qu’ils ne voteraient pas pour M. Trump dans un peu plus de quatre semaines. Des élus du Sénat et de la Chambre des représentants leur ont emboîté le pas.

Après avoir multiplié les mea culpa, dans les heures qui ont suivi la diffusion de la vidéo, l’homme d’affaires a riposté en assurant qu’il ne renoncerait sous aucun prétexte. Il a ironisé sur « ces très intéressantes dernières vingt-quatre heures », dans un message publié sur son compte Twitter, puis dénoncé par le même canal « les médias et l’establishment veulent me voir en dehors de la course ». Pour dissiper toutes illusions, M. Trump a ajouté, à grand renfort de lettres capitales : « JE N’ABANDONNERAI JAMAIS, JE NE LAISSERAI JAMAIS TOMBER MES SUPPORTEURS ».

Après de longues heures de silence, son colistier Mike Pence a réagi dans la journée de samedi. « En tant qu’époux et père, j’ai été outré par les propos et les actions décrites par Donald Trump dans cette vidéo datant de onze ans. Je ne cautionne pas ses déclarations et je ne peux pas les défendre », a assuré le gouverneur de l’Indiana dans un communiqué. Restant sourd aux appels à quitter le milliardaire pour offrir une alternative, ce dernier a décidé de poursuivre la campagne comme colistier du milliardaire.

  • La citation du jour

« Rien de ce qui s’est passé dans les dernières quarante-huit heures ne me surprend »

Le gouverneur de l’Ohio John Kasich, qui avait refusé jusqu’à présent, malgré les pressions, d’apporter son soutien au magnat de l’immobilier Donald Trump après sa défaite dans la course à l’investiture républicaine, a réagi samedi 8 octobre au scandale créé par la diffusion d’une vidéo controversée fragilisant le milliardaire. « Donald Trump est un homme que je ne peux pas et que je ne dois pas soutenir (…) Notre pays mérite mieux », a-t-il estimé.

  • La vidéo du jour

Robert De Niro Donald Trump Video Rant
Durée : 00:56

L’acteur Robert De Niro devait tourner un clip vidéo pour appeler les Américains à prendre part au vote pour l’élection présidentielle. Ce tournage s’est transformé en l’une des plus violentes charges prononcées ces derniers mois contre le candidat républicain, Donald Trump.

  • Le chiffre du jour

30 élus

Au cours de la journée du samedi 8 octobre, 30 élus républicains du Congrès ou à un poste de gouverneur ont pris leurs distances vis-à-vis de Donald Trump. Neuf d’entre eux ont indiqué qu’ils lui retiraient leur soutien et vingt et un autres ont appelé à ce qu’il se retire de la course à la Maison Blanche.

  • À suivre

Les deux principaux candidats à l’élection présidentielle, la démocrate Hillary Clinton et le républicain Donald Trump, affaibli par une nouvelle fronde provoquée par la diffusion de propos obscènes tenus par lui il y a onze ans, se retrouvent dimanche 9 octobre à la Washington University de Saint Louis, dans le Missouri, pour participer au deuxième débat prévu d’ici le 8 novembre, dans tout juste un mois.