LA LISTE DE NOS ENVIES

Cette semaine, on se laisse envouter par le chanteur mystique David Eugene Edwards, on se presse vers le MaMa, convention consacrée aux musiques nouvelles, ou vers la 38e édition du festival Rhino Jazz(s), et on réserve dès maintenant sa place pour le concert parisien de José González, qui se produira dans la capitale le 25 janvier 2017.

UNE TOURNÉE : Wovenhand, du 10 au 16 octobre

Le chanteur et multi-instrumentiste américain David Eugene Edwards, sort un nouvel sous l’entité Wovenhand, intitulé Star Treatment chez Glitterhouse.

Personnalité atypique du rock, le chanteur mystique David Eugene Edwards s’évertue depuis le début des années 1990 à creuser un rock americana intense, mêlant punk, new wave, folk et musique gothique. Après quelques albums folk teintés de chamanisme sous l’entité Wovenhand, difficiles d’accès pour les non initiés, l’ex-meneur du vénéré groupe 16 Horsepower (1992-2005) a récemment entièrement remanié son personnel sur l’enlevé Refractory Obdurate (Glitterhouse/Differ-Ant), et renoue depuis avec l’urgence électrique. Au grand bonheur des amateurs de 16 Horsepower, dont les prestations scéniques habitées sont restées légendaires.

Son nouvel opus, Star Treatment, paru le 9 septembre, peaufine ce retour à la concision rock, doublé d’un psychédélisme lugubre et de quelques introspections vibrantes (Golden Blossom). L’expérience en concert reste inégalée dans le genre. Franck Colombani

Le 10 octobre à Lille, L’Aéronef, le 11 à Paris, La Maroquinerie, le 13 à Orléans, L’Astrolabe, le 14 à Grenoble, La Belle Electrique, le 15 à Feyzin (Rhône), L’Epicerie Moderne et enfin le 16 à Toulouse, Le Rex. De 16 € à 25,50 € selon les salles.

DEUX FESTIVALS :

  • Le MaMA, du 12 au 14 octobre

Affiche du MaMA, festival ouvert au public et convention professionnelle du secteur des musiques actuelles. | DR

Convention consacrée aux musiques actuelles, qui réunit lors de conférences, débats et rencontres des professionnels de la diffusion, du spectacle, de la musique enregistrée… et de nombreux institutionnels, le Marché des musiques actuelles (MaMA) est aussi un festival ouvert au public.

Sont ainsi proposés près de cent trente concerts, du mercredi 12 au vendredi 14 octobre, dans une douzaine de salles des quartiers Pigalle et Montmartre, dans les 9e et 18e arrondissements de Paris (La Cigale, le Bus Palladium, le Centre FGO-Barbara, Les Trois Baudets, Le Divan du monde, La Boule noire, le Théâtre de L’Atalante…).

Rock, pop, électro, chanson dominent dans la programmation, avec quelques têtes d’affiche pour attirer, dont Gaspard Royant, Youssoupha, Birdy Nam Nam, Christophe, Guillaume Perret mais surtout beaucoup de nouveaux venus ou de musiciens et musiciennes moins connus, qui font surtout de la manifestation un festival de découvertes et de surprises, au hasard des déplacements d’une salle à l’autre. Sylvain Siclier

MaMA, partie festival dans une douzaine de salles des 9e et 18e arrondissements de Paris, du 12 au 14 octobre. Forfait journalier pour accéder aux salles, dans la limite des capacités d’accueil de chacune, 24 € et 26 €. Forfait spécial pour la nuit électro à La Machine du Moulin-Rouge, jeudi 13 octobre, 16 €.

  • Rhino Jazz(s) jusqu’au 23 octobre

Visuel de l’affiche du millésime 2016 du festival Rhino Jazz(s) d’après une idée originale de Leslie Fabre. | DR

Organisé dans une vingtaine de villes, principalement sur un axe reliant Villeurbanne (Rhône), près de Lyon à Firminy (Loire), près de Saint-Etienne, le festival Rhino Jazz(s), toujours à l’emblème du mammifère au nez orné de deux cornes, met au programme de sa 38e édition une thématique annoncée de « cuivres, vents et voix ». Il aura ainsi débuté, le 2 octobre, avec la chanteuse Cyrille Aimée et devrait se terminer le 23 octobre avec la trompettiste Airelle Besson, la fanfare Jazz Combo Box et un peu en dehors du thème le duo de Chérif Soumano (kora) et Sébastien Giniaux (guitare et violoncelle).

D’une journée à l’autre Rhino Jazz(s) s’intéresse à de nombreux styles, en lien avec le jazz mais pas uniquement. Avec notamment : le guitariste et chanteur de blues-rock Adam Karch, le Pocket Brass Band du tromboniste Ray Anderson, la formation Music Is My Home du saxophoniste et chanteur Raphael Imbert, le Bone’s Project du trompettiste Boney Fields, l’organiste Rhoda Scott avec la chanteuse Linda Lee Hopkins, la fanfare Les Monstroplantes, la chanteuse Ala. Ni, la pianiste Hiromi en trio, le groupe Get The Blessing, le duo Musica Nuda (Petra Magnoni, chant, Ferruccio Spinetti, contrebasse)… Varié et copieux. S. Si

Jusqu’au 23 octobre. Programme complet avec les villes, horaires et tarifs sur Rhinojazz.com, le site Internet du festival.

A RÉSERVER : José González, à La Cigale, à Paris, le 25 janvier 2017

José González & The Gothenburg String Theory - Heartbeats [upscaled HD]
Durée : 02:33

Prévu initialement le 16 novembre 2015, soit trois jours après les attentats du Bataclan, le concert parisien de José González avait été annulé, comme bien d’autres événements culturels consécutifs à la tragédie. Bonne nouvelle, le musicien suédois de sang argentin reviendra enfin se produire dans la capitale le 25 janvier 2017, accompagné à cette occasion de l’orchestre de chambre The String Theory.

C’est la seconde fois (la précédente date de 2011) que le guitariste, auteur, compositeur et interprète embarque en tournée ce collectif d’artistes expérimental basé à Berlin et Göteborg, et dont les collaborations interdisciplinaires touchent autant le domaine de la musique (avec les Tindersticks) que le cinéma (Wim Wenders), la danse ou le théâtre. Les chansons folk à l’épure envoûtante de Vestige & Claws, troisième album solo du guitariste – paru en 2015 –, étoffé exceptionnellement d’arrangements de cordes soyeux et contemporains, devraient proposer des relectures dignes d’intérêt et d’émotion. F. C.

La Cigale, 120 boulevard Rochechouard, Paris 18e. Mercredi 25 janvier 2017. 39,60 €.