Une patrouille de policiers à Ajaccio, en Corse, le 1er août 2016. | PASCAL POCHARD-CASABIANCA / AFP

Près de 12 388 policiers ont été blessés en 2015, un nombre en baisse de 0,6 % par rapport à 2014, avec toutefois davantage de blessés parmi les policiers assurant des missions de sécurité publique, selon une étude rendue publique mardi 11 octobre.

En 2015, six policiers sont morts dans l’exercice de leur fonction, une « proportion deux fois moins importante comparée à 2014 », dont le bilan était de 11 policiers morts, rapporte l’étude de l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP). La moitié des décès survenus en 2015 ont impliqué une arme, qu’elle soit à feu, blanche ou par destination.

Cet écart s’explique, selon l’ONDRP, par la diminution du nombre de tués en service, c’est-à-dire des morts survenues durant les heures de travail ou sur le trajet domicile-travail en dehors des interventions.

Hasard du calendrier, cette note est publiée trois jours après l’attaque au cocktail Molotov contre quatre policiers dans l’Essonne. Plusieurs syndicats policiers ont appelé mardi à une grève du « zèle » et à des rassemblements devant les commissariats.

5 % des blessés sont des CRS

L’ONDRP constate également une légère baisse (– 0,6 %) du nombre de policiers blessés, soit une moyenne de 1 032 fonctionnaires blessés par mois, une « tendance essentiellement due à la diminution du nombre de blessures en mission [c’est-à-dire en intervention] (– 2,8 %), tandis que celui des blessés en service connaît une hausse de 1,5 % ».

Pour plus de la moitié des 12 388 policiers blessés en 2015, les « blessures surviennent plus fréquemment en service, c’est-à-dire durant les heures effectives de travail », explique l’ONDRP. Pour près de la moitié d’entre eux, les blessures résultent d’accidents bénins, tels que des chutes, des entailles, des piqûres occasionnées de manière fortuite.

Parmi les 5 674 policiers blessés en mission, 65 % assuraient des missions liées à la sécurité publique, tandis que 27 % étaient affectés au sein de la préfecture de police de Paris. Les compagnies de CRS concentrent, quant à elles, 5 % des blessés (263 effectifs), 2 % appartiennent à la police aux frontières (PAF) et 1 % sont issus d’autres unités.