L’essai clinique d’une molécule du labortatoire Bial a conduit à la mort d’un volontaire de 49 ans en janvier 2016. | LOIC VENANCE / AFP

Dans un communiqué revenant sur l’affaire des essais cliniques de Rennes , l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) dément lundi 10 octobre « avoir caché quelque information, document ou rapport, relatifs à l’instruction du dossier, tant à l’Inspection générale des affaires sociales qu’aux autorités judiciaires ».

L’ANSM réagit ainsi aux révélations de Mediapart qui accuse l’Agence du médicament d’avoir « trompé Marisol Touraine », la ministre de la Santé et de s’être « livrée à une entreprise de désinformation systématique » dans le cadre de l’enquête sur l’essai clinique d’une molécule du laboratoire portugais Bial ayant abouti à la mort d’un volontaire de 49 ans.

Rapport interne réécrit et censuré?

D’après le site d’information, l’ANSM aurait « réécrit » un rapport d’enquête et transmis une version censurée à l’inspection générale des affaires sociales (Igas). Rapport qui aurait conduit l’Igas à conclure que l’accident était « totalement imprévisible ».

En avril déjà, le Figaro avait divulgué ce rapport interne le jugeant « accablant » pour l’ANSM lui reprochant d’avoir autorisé l’essai sur des humains alors même que ses services signalaient des lésions neurolologiques observées chez les animaux ayant reçu la molécule.

Le parquet de Paris a ouvert en juin une information judiciaire contre X pour « homicide involontaire » et pour « blessures involontaires » concernant quatre autres volontaires qui présentaient des lésions cérébrales.