A gauche, Mauricio Rodriguez, le chef de délégation du gouvernement colombien, serre la maison de Pablo Beltran, le délégué de l’Armée de libération nationale. | FEDERICO PARRA / AFP

Le gouvernement de Colombie et le mouvement guévariste de l’Armée de libération nationale (ELN) ont annoncé lundi 10 octobre que des négociations de paix débuteront le 27 octobre à Quito en Equateur. Des représentants des deux parties ont lu un communiqué à Caracas, capitale du Venezuela.

« Avec la guérilla de l’ELN, nous cherchons, depuis près de trois ans, une négociation pour mettre fin aussi au conflit avec eux. Et aujourd’hui, nous avons une bonne nouvelle. Ce sera une paix complète ! », s’est réjoui depuis Bogota Juan Manuel Santos, le président colombien récompensé vendredi du prix Nobel de la paix.

Troisième libération d’un otage en deux semaines

L’annonce tombe huit jours après le rejet par référendum d’un autre accord de paix, celui signé le 26 septembre avec la guérilla marxiste des Forces armées révolutionnaires de Colombie, les FARC.

Dans la journée de lundi, la libération d’un otage de l’ELN, la troisième de ce type en deux semaines, avait confirmé l’hypothèse d’un rapprochement entre le gouvernement et les 1 500 combattants de cette guérilla inspirée de la révolution cubaine.

Depuis environ cinquante ans, la Colombie est le théâtre d’un conflit opposant des guérillas d’extrême gauche, des milices paramilitaires d’extrême droite et les forces armées. Le bilan de ces décennies de violence est de plus de 260 000 morts, 45 000 disparus et 6,9 millions de déplacés.