Une voiture de police stationnée devant l’immeuble où Jaber Al-bakr a été arrêté. | HENDRIK SCHMIDT / AFP

Le Syrien suspecté de terrorisme et arrêté lundi 10 octobre à Leipzig par la police allemande projettait s’en prendre à un des aéroports de Berlin a déclaré le chef du renseignement intérieur, Hans-Georg Maaßen. La chasse à l’homme a duré près de 48 heures.

« Nous avions des renseignements en provenance des services secrets, qu’il voulait d’abord s’en prendre à des trains en Allemagne », a précisé le haut-fonctionnaire.

Après avoir échappé de peu samedi à la police à venue le cueillir dans son logement de Chemnitz, Jaber Al-bakr, 22 ans, a été retrouvé à une centaine de kilomètres de là, après une chasse à l’homme de 48 heures.

Angela Merkel exprime sa gratitude

Cette affaire « montre que des faits comme ceux qui se sont déroulés en France ou en Belgique, ne sont pas exclus en Allemagne », a réagi le ministre de l’Intérieur Thomas de Maizière. Mais elle a aussi prouvé à ceux qui en doutaient que chaque réfugié n’est pas une menace potentielle : Jaber Al-bakr a été livré, ligoté par des câbles électriques, par trois Syriens chez qui il s’était réfugié sans révéler son identité.

L’un d’eux a indiqué au quotidien Bild que le suspect avait tenté de les soudoyer pour ne pas être remis à la police. « Il nous a offert 1 000 euros et 200 dollars si on le laissait partir, il les avaient dans son sac à dos avec un couteau », a-t-il raconté.

La chancelière Angela Merkel a exprimé sa « gratitude », soulignant que ces trois hommes avaient « apporté ainsi une contribution décisive » à l’arrestation. Les réseaux sociaux ont également célébré leur intervention et raillé Pegida, un mouvement opposé à l’accueil des réfugiés. « Terroriste arrêté : Pegida et les autres: 0, réfugiés: 1 », a lancé un utilisateur de Twitter.

« C’est un signal très positif qui montre que tous les réfugiés ne doivent pas être soupçonnés », s’est ainsi réjoui un dirigeant du syndicat de policiers BDK, Sebastian Fiedler.