La nouvelle campagne d’affichage antimigrants de la mairie de Béziers, le 12 octobre 2016. | PASCAL GUYOT / AFP

Le parquet de Béziers a annoncé, jeudi 13 octobre, l’ouverture d’une enquête à la suite de la campagne d’affichage stigmatisant les migrants, menée par la mairie de Béziers, proche du Front national. « Ça y est, ils arrivent… Les migrants dans notre centre-ville », peut-on lire sur des affiches placardées depuis mardi dans la ville dirigée par Robert Ménard. La photo qui représente des hommes massés devant la cathédrale de la ville, est surmontée de la phrase : « L’Etat nous les impose. »

Le parquet de Béziers a été saisi par la délégation interministérielle à la lutte contre le racisme et l’antisémitisme (Dilcra) pour des « faits susceptibles d’être constitutifs de l’infraction de provocation à la discrimination ou à la haine raciale ». Le service régional de la police judiciaire (SRPJ) de Montpellier est en charge de l’enquête qui doit désormais « déterminer si ces faits sont pénalement caractérisés », a précisé Yvon Calvet, procureur de la République de Béziers.

Un référendum programmé pour janvier

Robert Ménard veut par ailleurs organiser un référendum au cours duquel les Biterrois pourront se prononcer sur le projet d’extension d’un centre d’accueil pour les demandeurs d’asile, géré par la Cimade. « Faire cela alors que la municipalité travaille depuis deux ans pour redynamiser son centre-ville, c’est un véritable coup de couteau dans le dos des Biterrois », a déclaré vendredi le maire de Béziers à l’Agence France-Presse (AFP).

Cette « consultation pour avis des électeurs », prévue en janvier 2017, sera soumise au vote du conseil municipal le 18 octobre.