PHILIPPE DESMAZES / AFP

Un directeur d’école, à Cadaujac, près de Bordeaux, a été condamné mercredi soir à trois ans de prison, dont un avec sursis, pour détention et diffusion d’images à caractère pédopornographique et violences sans préméditation.

L’enseignant de 46 ans avait été arrêté il y a un an pour détention de plus de 60 000 fichiers pornographiques, avec notamment des images pédopornographiques venant de l’étranger, et la prise de photos et vidéos de mauvaise qualité de ses élèves lors de sorties scolaires, à leur insu.

Les photos et vidéos de scènes sexuelles, téléchargées sur internet, n’ont cependant pas été prises par le directeur d’école.

« C’est une sanction sévère mais juste, car il y avait beaucoup de visionnages, beaucoup de viols, d’images insoutenables », a déclaré à l’Agence France-Presse (AFP) l’avocate Noémie Saidi-Cottier, de l’association Innocence en danger.

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Aucun antécédent judiciaire

Alors qu’une quinzaine de familles s’étaient constituées parties civiles, les réquisitions du parquet – trois ans de prison dont six mois avec sursis – ont été quasiment suivies. Le directeur d’école encourait sept ans d’emprisonnement pour les faits de captation et diffusion des images.

Enseignant depuis 1995, le suspect n’avait aucun antécédent judiciaire et n’avait jamais fait l’objet de plaintes ou d’une procédure administrative dans les établissements où il a été en poste, ni à Cadaujac (depuis 2013), ni lors des années précédentes.

L’enseignant avait été suspendu le 2 novembre 2016 par l’éducation nationale. Il avait alors fait une tentative de suicide, lors de son interpellation le 27 octobre, à la suite d’une enquête de police judiciaire ouverte après une alerte lancée par un proche.