Un jet égyptien, en février 2015, en Libye. | HO / AFP

Pour la première fois, les armées égyptienne et russe vont mener des exercices militaires conjoints sur le sol égyptien, du 15 au 26 octobre, a annoncé mercredi un porte-parole de l’armée égyptienne.

Ces manœuvres renforcent le rapprochement entre Moscou et Le Caire, qui a voté dimanche au Conseil de sécurité de l’ONU en faveur de la contre-proposition de résolution russe sur Alep, rejetée à une large majorité par les autres membres du Conseil.

En se rangeant symboliquement dans le camp des partisans du président syrien Bachar Al-Assad, l’Egypte a pris ses distances avec l’Arabie saoudite, qui a tenu financièrement à bout de bras le gouvernement d’Abdel Fattah Al-Sissi depuis que celui-ci a renversé, il y a trois ans, le président Mohamed Morsi, issu des Frères musulmans.

Les exercices militaires conjoints impliqueront des unités parachutistes à El-Alamein, dans le nord-ouest de l’Egypte, a précisé le général de brigade Mohamed Samir dans un communiqué publié sur la page Facebook officielle de l’armée.

Position de faiblesse

Le journal russe Izvestia a rapporté cette semaine que Moscou discutait de l’ouverture d’une base aérienne militaire en Egypte, une information démentie par le porte-parole d’Abdel Fattah Al-Sissi, qui a déclaré au quotidien Al-Ahram qu’il n’autoriserait jamais l’établissement de forces étrangères sur son territoire.

L’Egypte n’est cependant pas en position de force face à la Russie, qu’elle s’efforce de convaincre de reprendre les vols commerciaux entre les deux pays, suspendus depuis l’attentat qui a détruit l’an dernier un avion de ligne russe au-dessus du Sinaï, tuant les 224 personnes à bord.

Le tourisme est vital pour l’économie égyptienne, au plus mal depuis le soulèvement contre le président Hosni Moubarak en 2011, et les Russes faisaient partie des rares vacanciers à se rendre en Egypte ces dernières années.