De gauche à droite, le ministre du budget wallon, Christophe Lacroix, le chef du gouvernement, Paul Magnette, et le ministre des travaux publics, Maxime Prevot, lors d’une conférence de presse, à Namur, le 25 septembre 2016. | LAURIE DIEFFEMBACQ / AFP

Le Parlement de la Wallonie, l’une des assemblées législatives de Belgique, a posé, vendredi 14 octobre, son veto à la signature par la Belgique de l’accord de libre-échange entre l’Union européenne (UE) et le Canada, le CETA, pour Canada-EU Trade Agreement (en français « accord économique et commercial Global » (AECG).

La résolution que demandait à la région de « maintenir son refus de délégation des pleins pouvoirs au gouvernement fédéral belge pour la signature de l’accord CETA entre l’UE et le Canada » a été approuvée par une large majorité des députés. « Je ne donnerai pas les pleins pouvoirs au gouvernement fédéral et la Belgique ne signera pas le CETA le 18 octobre », a martelé juste avant le vote le chef du gouvernement wallon, le socialiste Paul Magnette.

« Je ne prends pas ceci comme un enterrement [du traité], mais comme une demande de rouvrir des négociations, en souhaitant qu’elle puisse être entendue par les dirigeants européens », a toutefois nuancé M. Magnette, révélant avoir reçu ces derniers jours des appels téléphoniques, notamment de François Hollande et du chef de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker.

Si le gouvernement belge est favorable à l’accord, il ne peut le signer sans l’aval des Parlements régionaux de Wallonie et de Flandre. Les ministres européens du commerce, réunis mardi, ont par ailleurs rappelé que pour entrer en vigueur, le CETA devait être signé par tous les pays membres de l’UE. Il doit être officiellement paraphé à Bruxelles le 27 octobre