L’Etat islamique (EI) a revendiqué un attentat-suicide qui a fait au moins 27 morts et 36 blessés dans le quartier chiite d’Al-Chaab, situé au nord de la capitale irakienne, Bagdad, samedi 15 octobre. Le bilan, établi par l’AFP en citant des responsables médicaux et de sécurité, risque d’augmenter dans les prochaines heures.

Le groupe terroriste sunnite a revendiqué cette attaque via son agence de propagande, Amaq. Un homme a fait détoner sa ceinture d’explosifs dans une tente où des musulmans chiites étaient rassemblés.

La bataille de Mossoul se prépare

Le groupe djihadiste considère les chiites, majoritaires en Irak, comme « hérétiques » et lance fréquemment des attaques contre cette communauté. L’EI s’est emparé en 2014 de vastes pans du territoire irakien.

Mais, avec l’aide de la coalition internationale menée par les Etats-Unis, les forces armées irakiennes ont regagné du terrain perdu face à l’EI ces derniers mois. Ils se préparent désormais à reprendre la place forte des djihadistes, Mossoul, ville du nord du pays assiégée où la bataille devrait commencer dans les prochains jours.

Depuis plusieurs jours, les forces irakiennes se déploient dans les environs de Mossoul, semblant annoncer un combat imminent. Si Fallouja, l’autre bastion des djihadistes, est tombé, prendre Mossoul, deuxième agglomération irakienne, est plus complexe.

Tout autour de la ville gravitent milices, tribus, unités militaires aux affiliations contradictoires, puissances étrangères voisines et lointaines. La ville est convoitée par des acteurs qui ont le même ennemi, l’EI, mais dont les intérêts sont difficilement conciliables. La libération de Mossoul pourrait ainsi ouvrir de nombreux foyers de tension et de conflit ultérieurs entre les forces en présence.

Irak : « Il y a un véritable risque à Mossoul de massacres intercommunautaires»
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