La proportion de stagiaires est plus importante dans les formations professionnalisantes. | SPENCER PLATT / AFP

Un tiers des étudiants de l’enseignement supérieur public a effectué un stage lors de l’année universitaire 2014-2015, et 47 % de ces stages ont fait l’objet d’une gratification. Avec toutefois de fortes disparités : la proportion de stagiaires est plus importante dans les formations professionnalisantes comme les diplômes universitaires de technologies (DUT), licences professionnelles et formations d’ingénieurs. C’est ce qu’indique une note du ministère de l’éducation nationale et de l’enseignement supérieur diffusée le 12 octobre.

  • Des fréquences qui varient selon les cursus. C’est en licence professionnelle ainsi que dans les formations d’ingénieurs que le stage est le plus fréquent. Il concerne respectivement quatre étudiants sur cinq et trois étudiants sur quatre environ. Ils sont aussi très répandus en DUT (près de deux étudiants sur trois). En master, un peu plus d’un étudiant sur deux a effectué un stage en 2014-2015. Parmi les étudiants préparant un diplôme d’Institut d’études politiques (IEP), le recours au stage concerne 40 % des inscrits. Sans surprise c’est dans les formations de licence générale que les stages sont les moins fréquents (15 %).

Proportions d’étudiants ayant fait un stage selon le cursus en 2014-2015 | MENESR-DGESIP-DGRI-SIES

  • Des stages qui s’effectuent dans la même région que les études. Plus des deux tiers des stages se déroulent dans la région administrative de l’établissement où s’effectuent les études, un cinquième des stages s’effectue dans une autre région et 10 % à l’étranger. C’est en master, en DUT et surtout en licence générale que les stages se font le plus souvent dans la région d’étude. Dans ces formations, les stages à l’étranger ne concernent pas plus de 10 % des étudiants. En licence professionnelle, il est plus fréquent que les stages se déroulent dans une autre région que celle de l’établissement de formation (30 %) mais les stages à l’étranger demeurent assez rares (9 %). Les stages en dehors de la région sont plus fréquents dans les formations d’ingénieurs et les IEP : cette situation concerne au moins un stage sur deux. En IEP, les étudiants sont même 28 % à effectuer un stage à l’étranger ; dans les formations d’ingénieurs, ils sont 26 %.

  • La majorité des stages durent au moins deux mois. 56 % des stages se déroulent sur une période supérieure à deux mois. Un chiffre presque identique à celui de l’année 2013-2014 (57 %), qui semble montrer que la loi sur les stages, en rendant obligatoire la rémunération les stages de deux mois et plus, n’a pas fait diminuer leur durée. C’est en licence professionnelle que les stages d’une durée supérieure à deux mois sont les plus fréquents (91 %). A l’inverse, moins d’un stage sur deux dure plus de deux mois en DUT et en licence générale. Cependant, dans ces formations, comme ailleurs, la durée des stages augmente nettement avec le nombre d’années d’études.

  • Près d’un stage sur deux est rémunéré. La loi du 10 juillet 2014 prévoit une rémunération minimale pour les stagiaires de plus de deux mois, et près de la moitié des stages sont gratifiés (47 %). C’est en licence professionnelle que la gratification est la plus fréquente (85 %), suivie des formations d’ingénieurs (72 %). En revanche, seulement un stage sur cinq est gratifié en licence générale. Un peu moins du quart des stages rémunérés bénéficient d’une gratification supérieure à 600 euros. La gratification est plus souvent élevée dans les formations d’ingénieurs, en IEP et en master, à un degré moindre : respectivement 50 %, 35 % et 27 % des stages gratifiés le sont au-delà de 600 euros. A l’opposé, peu d’étudiants bénéficient d’une telle gratification en DUT (6 %) et en licence professionnelle (7 %).