Un peu moins de 7 000 migrants, majoritairement Soudanais et Afghans vivent dans la « jungle » de Calais, avec parmi eux 1 300 mineurs dont le sort n’est pas réglé. | DENIS CHARLET / AFP

Le démantèlement de la « jungle » de Calais pourra commencer lundi 24 octobre. Le tribunal administratif de Lille vient de rendre son jugement, par lequel il rejette la requête déposée par un collectif de onze associations.

Toutes estimaient que la précipitation dans laquelle s’organise le démantèlement de la « jungle » de Calais ne permettra pas de garantir un traitement humain à chacun des migrants qui campent dans ce bidonville du Pas-de-Calais. Cette évacuation n’était donc pas contestée sur le fond, mais sur la forme.

Les habitants du bidonville et les associations souhaitaient « obtenir que différentes mesures de protection soient prises, sans délai, par l’autorité préfectorale au bénéfice des occupants de la partie nord du bidonville dit de “la Lande” de Calais » et demandaient la suspension « de la décision par laquelle la préfète du Pas-de-Calais décide de procéder à l’expulsion des occupants » de cette zone.

Le tribunal vient donc de rejeter leur requête. Et même si aucune date officielle n’est annoncée par le ministère de l’intérieur pour ce démantèlement, un faisceau concordant d’indices montre qu’il aura lieu à compter de ce lundi 24 octobre.

Environ 7 000 personnes

Un peu moins de 7 000 migrants, majoritairement Soudanais et Afghans, vivent dans la « jungle » de Calais, avec parmi eux 1 300 mineurs dont le sort n’est pas réglé. Le ministre de l’intérieur, Bernard Cazeneuve, fait pression sur la Grande-Bretagne pour qu’elle les accueille. Mais cette dernière répond par des autorisations de venues délivrées au compte-gouttes.

La ministre du logement, Emmanuelle Cosse a, quant à elle, promis qu’une solution serait proposée pour chaque jeune.

Pour les adultes, le nombre de places trouvées en centre d’accueil et d’orientation (CAO) ailleurs en France devrait suffire, même si cette évacuation oblige les autorités à faire retarder l’ouverture du camp humanitaire parisien. La mise en fonctionnement de ce dernier nécessitera en effet d’autres places en CAO.