Des policiers et des résidents devant le balcon du 3e étage de ce bâtiment récent qui s’est effondré, entraînant les balcons des deux étages en dessous. | JEAN-FRANCOIS MONIER / AFP

Le parquet d’Angers a ouvert mardi 18 octobre une information judiciaire contre X pour homicides et blessures involontaires après l’effondrement d’un balcon à Angers dans la nuit de samedi à dimanche, a-t-on appris auprès du procureur de la République, Yves Gambert. Cette nuit-là, une soirée d’étudiants dans un appartement du centre-ville d’Angers a viré au drame, lorsque le balcon du 3e étage sur lequel se trouvait un groupe de plus d’une quinzaine de personnes s’est soudainement effondré, faisant quatre morts et quatorze blessés.

Deux juges ont été cosaisis par le parquet pour instruire cette affaire qui va porter sur la recherche des causes de l’effondrement et nécessiter des expertises, déjà en cours, qui peuvent durer plusieurs mois.

  • Comment les différents acteurs se défendent-ils ?

Dès lundi, l’entreprise de maçonnerie, la société Bonnel, par la voix de son avocat, Pascal Rouiller, avait précisé que la construction des balcons, qui remonte à 1998, avait été « effectuée de manière classique dans le respect scrupuleux des règles de l’art, et sous le contrôle des personnes chargées de vérifier la qualité de ce type d’ouvrage ». Tout en ajoutant que l’entreprise n’était pas « concernée par son entretien ultérieur et à sa maintenance ».

Le promoteur de cette résidence du centre-ville d’Angers, baptisée le « Surcouf », Alain Rousseau Immobilière Comine, rappelle dans un communiqué que ce drame est « très exceptionnel de par sa nature » et assure que « notre entreprise a toujours réalisé des opérations immobilières dans le total respect des normes en vigueur ».

De même l’architecte de la résidence, l’agence Frédéric Rolland Architecture, précise dans un communiqué que l’immeuble « répondait à toutes les normes de l’époque en vigueur » et avait été livré « sans aucune réserve ». Et comme les autres entreprises, l’agence précise tout mettre en œuvre pour faciliter les expertises destinées à comprendre les causes de cet accident.

  • Les faits

Le drame a eu lieu samedi soir vers 23 heures alors que toutes les victimes se trouvaient sur le balcon, donnant sur la cour intérieure, à l’occasion d’une pendaison de crémaillère organisée par deux jeunes filles qui avaient invité une trentaine d’amis, en majorité des étudiants en droit. Le balcon, situé au troisième étage de l’immeuble, a entraîné sous son poids ceux des deux étages inférieurs.

Les quatre morts sont trois hommes de 21, 23 et 25 ans, et une jeune fille de 18 ans. Sur les 14 blessés, quatre sont encore hospitalisés, principalement en chirurgie orthopédique et un en neurochirurgie.

Un arrêté de mise en péril a été pris et l’immeuble a été évacué de ses occupants.
La mairie a invité les Angevins à « un temps de recueillement en hommage aux victimes », devant l’immeuble, mercredi à 17 heures.