Barack Obama, le 18 octobre à la Maison Blanche, à Washington. | YURI GRIPAS / AFP

  • Le fait du jour

Au cours d’une conférence de presse tenue à l’occasion de la visite à Washington du premier ministre italien Matteo Renzi, le président Barack Obama s’est attaqué mardi 18 octobre à la dénonciation d’une élection « truquée » par le candidat républicain à la Maison Blanche, Donald Trump. « Je n’ai jamais vu de ma vie, ou dans l’histoire politique moderne, un candidat à la présidentielle chercher à discréditer les élections et le processus électoral avant que le vote n’ait lieu. C’est sans précédent et ce n’est basé sur aucun fait », a assuré M. Obama. « Si quand les choses tournent mal pour vous et que vous commencez à perdre, vous rejetez le blâme sur autrui, alors vous n’avez pas ce qu’il faut pour faire ce boulot », a-t-il ajouté. Alors que le milliardaire met constamment en avant la « force » qu’il pense incarner, le président l’a provoqué en déclarant : « Je conseillerais à M. Trump d’arrêter de pleurnicher et d’essayer de défendre ses opinions pour obtenir des suffrages. » Mardi, un conseiller du milliardaire a laissé entendre que le président l’avait emporté en 2008 en Caroline du Nord grâce à la fraude.

  • La citation du jour

« L’Equateur respecte le principe de non-intervention dans les affaires d’autres pays, ne s’immisce pas dans les processus électoraux en cours, ni ne soutient un candidat en particulier. »

Le ministère des affaires étrangères de l’Equateur a indiqué mardi 18 octobre, dans un communiqué, que son pays a restreint temporairement l’usage de l’internet dans son ambassade de Londres, où est réfugié depuis 2012 Julian Assange, le fondateur de WikiLeaks, pour échapper à son extradition vers la Suède. « Cette restriction temporaire n’empêche pas que l’organisation mène à bien ses activités journalistiques », ajoute le texte. Notant que le site a publié une importante quantité de documents qui ont un « impact » sur la campagne électorale aux Etats-Unis, le ministère a précisé que « la décision de publier ce type d’informations est de la responsabilité exclusive de l’organisation WikiLeaks ».

  • La vidéo du jour

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Durée : 00:31

Alors que le candidat républicain à la présidentielle multiplie les déclarations fracassantes sur une conspiration travaillant à son échec, son équipe de campagne a diffusé une publicité de campagne dénonçant les accords commerciaux conclus par le passé par « les Clinton » dont le ton, pourtant alarmiste paraît presque apaisé quand on le compare à la rhétorique du magnat de l’immobilier.

  • Le chiffre du jour

70

Dans une lettre ouverte publiée mardi 18 octobre et adressée au peuple américain, 70 lauréats du prix Nobel expriment « fortement et pleinement » leur soutien pour la candidate démocrate Hillary Clinton. « Afin de préserver nos libertés, de protéger notre gouvernement constitutionnel, la sauvegarde de notre sécurité nationale, et de veiller à ce que tous les membres de notre nation seront en mesure de travailler ensemble pour un avenir meilleur, il est impératif que Hillary Clinton soit élue », assurent des lauréats pour l’économie, la physique, la chimie et la médecine. Parmi les signataires figurent l’un des deux récipiendaires du prix de cette année pour l’économie, Oliver Hart, et l’un des trois lauréats pour la chimie, James Fraser Stoddart.

  • Le sondage du jour

Que préféreriez-vous au lieu de l'élection à la présidence de Hillary Clinton ou de Donald Trump?
Sondage effectué du 10 au 13 octobre auprès de 1 247 Américains âgés de 18 à 35 ans

Un sondage de l’University of Massachusetts Lowell, publié le 18 octobre, montre un réel manque d’enthousiasme des millenials face au choix qui leur est proposé pour l’élection présidentielle du 8 novembre. Cette classe d’âge soutient tout de même à 61 % la candidate démocrate Hillary Clinton face à son adversaire républicain Donald Trump (22 %). L’écart reste le même dans l’hypothèse d’une candidature de Mike Pence, le colistier de M. Trump, face à la démocrate.

  • A suivre

Michelle Obama, qui a prononcé le 13 octobre, dans le New Hampshire, un discours percutant pour la condition des femmes, se rend dans un Etat républicain le 20 octobre, l’Arizona, pour y mobiliser les démocrates en faveur de leur candidate, Hillary Clinton. Mme Obama avait répondu sans jamais le nommer à la diffusion d’une vidéo datant de 2005 dans laquelle le candidat républicain à la présidentielle, Donald Trump, multipliait les propos obscènes sur les femmes. L’ancien président Bill Clinton a été le seul démocrate depuis 1948 à triompher dans l’Arizona, en 1996, mais les transformations démographiques liées à la poussée de l’électorat latino remettent en cause l’hégémonie républicaine.