Opération de police à la cité La Cayolle, le 5 septembre 2013. | ANNE-CHRISTINE POUJOULAT / AFP

Le tribunal correctionnel de Marseille a prononcé des peines allant jusqu’à dix ans de prison, vendredi 21 octobre, à l’encontre de quinze prévenus, membres de plusieurs bandes de malfaiteurs.

De très nombreuses armes – fusils d’assaut et de poing – ainsi que l’attirail complet nécessaire à l’attaque de fourgons blindés avaient été découverts par les policiers le 23 septembre 2013 dans un box du quartier de la Capelette, à Marseille. L’ADN de douze prévenus avait été identifié dans ces caches d’armes.

Parmi les prévenus, Gérald Campanella, 49 ans, considéré comme « l’un des parrains marseillais ». Actuellement en fuite, il a été condamné à dix ans de prison et le tribunal a confirmé le mandat d’arrêt lancé contre lui le 15 juin 2015.

Robert Acariès, 46 ans, figure du banditisme méridional, a, lui aussi, été condamné à dix ans de prison. Lors de son interpellation en mai 2014, les enquêteurs avaient trouvé un bip qui les avait conduits à un second box où étaient notamment stockés deux kilos de TNT et plus de trois kilos de Semtex, un puissant explosif.

Dépeint par la police comme une « figure montante de la voyoucratie », Jean-Louis Grimaudo, 28 ans, a quant à lui été condamné à neuf ans de prison. L’accusation le considère comme le propriétaire de la cache d’armes de la Capelette.

« Perméabilité »

Lors de son réquisitoire, la procureure Sandrine Royant a souligné combien ce dossier illustre « la perméabilité soupçonnée depuis quelques années entre le banditisme classique et le narco-banditisme de cité » apparu au début des années 2000, et ayant connu un fort développement sur le terreau du trafic de stupéfiants.

« Je suis le patron de mes enfants, de personne d’autre », a tenté de se défendre Jean-Louis Grimaudo, réfutant être le chef de la bande de la Capelette, plutôt composée de trentenaires, originaires pour certains de la cité difficile de la Cayolle, et qui ont déjà eu affaire à la justice.

Outre la tentative d’assassinat essuyée le 27 avril 2013 par Jean-Louis Grimaudo, le tribunal a évoqué de nombreux règlements de comptes en toile de fond de ce dossier.

Le tribunal a également prononcé une relaxe et cinq mandats de dépôt contre des prévenus qui avaient été libérés durant l’instruction.