Le premier ministre a rappelé l’importance d’une réunion de la gauche dans la perspective de l’élection présidentielle, qui s’annonce très difficile. | GUILLAUME SOUVANT / AFP

Au cours d’un discours prononcé samedi 22 octobre à Tours, devant des militants socialistes, le premier ministre Manuel Valls a appelé la gauche à se rassembler, en soulignant l’urgence de l’union pour être présent au second tour de l’élection présidentielle.

« Je demande à Arnaud (Montebourg), Emmanuel (Macron), Benoît (Hamon), Aurélie (Filippetti) : qu’est ce qui nous sépare ? », s’est interrogé Manuel Valls lors de son discours, nuançant ainsi son analyse d’il y a huit mois sur les « positions irréconciliables à gauche ». « Bien sûr, je connais nos débats et nos désaccords, et il faut les assumer », a-t-il poursuivi. « Mais qu’est-ce qui nous rapproche d’abord ? D’avoir gouverné ensemble dans l’intérêt du pays et de partager des combats pour l’égalité (…) et des valeurs, celles de la République », a-t-il ajouté.

« Réagir maintenant pour ne pas mourir demain »

Le premier ministre a rappelé l’importance d’une réunion de la gauche dans la perspective de l’élection présidentielle, qui s’annonce très difficile. « La gauche est la seule force capable de rassembler largement les Français au-delà des camps habituels. Ce sera l’enjeu du second tour. Nous devons y être, rien n’est acquis », a-il martelé. « Nous devons donc réagir, réagir vite, réagir pour cesser de subir, réagir maintenant pour ne pas mourir demain », a-t-il lancé.

Enfin, alors que le traumatisme provoqué par les confidences de François Hollande publiées dans le livre « Un président ne devrait pas dire ça… » se prolonge, Manuel Valls s’est mis au centre du jeu, tout en appelant à la « loyauté ». « Mon rôle, c’est de rassembler », a-t-il lancé.

Il a appelé les militants à être « fiers. De ce que nous avons fait. Et de ce que nous devons encore faire pour la France et pour les Français. »