Un homme touché par une attaque chimique à Sarmine, en Syrie, le 17 mars 2015. | MOHAMAD ZEEN / AFP

Des experts de l’ONU ont établi que l’armée syrienne avait mené une attaque chimique sur la localité de Qmenas, dans la province d’Idlib, au nord-ouest de la Syrie, le 16 mars 2015. Il s’agit du troisième cas d’utilisation d’armes chimiques par le régime attesté par les Nations unies. Le rapport a été transmis vendredi 21 octobre au Conseil de sécurité.

Après un an de travail, une enquête conjointe des Nations unies (ONU) et de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) avait déjà établi, dans un rapport transmis en août, que des hélicoptères des troupes du régime étaient responsables de deux attaques au chlore dans deux villes de la province d’Idlib : à Talmenes le 21 avril 2014 et à Sarmine le 16 mars 2015.

Les enquêteurs n’avaient en revanche pas réussi à établir de responsabilité claire pour les six autres attaques, attribuées par les Occidentaux au régime de Damas. Ils n’avaient pas pu recueillir d’« informations suffisantes » ou celles-ci étaient contradictoires. Il s’agissait des incidents signalés à Qmenas le 16 mars 2015, à Al-Tamanah les 29 et 30 avril puis les 25 et 26 mai 2014, à Kafr Zita les 11 et 18 avril 2014, et enfin à Binnish le 21 août 2015.

Preuves suffisantes

Selon le rapport transmis vendredi, les experts n’ont toujours pas réuni de preuves suffisantes pour déterminer la responsabilité des attaques chimiques de Binnish et de Kfar Zita.

Selon l’organisation non gouvernementale Human Rights Watch (HWR), les attaques qui se sont produites entre le 16 et le 31 mars 2015 dans la province d’Idlib ont causé la mort de six personnes à Sermine et 206 autres ont été affectées, dont 20 employés de la défense civile.