Les Nations unies vont prendre contact avec le géant américain des télécoms AT&T, accusé d’avoir aidé l’agence américaine de renseignement NSA à espionner des communications, a indiqué une porte-parole de l’institution lundi 17 août.

Selon le New York Times et le site d’investigation ProPublica, qui décodent des documents de l’ancien consultant de la NSA Edward Snowden, AT&T, qui est le fournisseur d’accès internet de l’ONU, a donné accès à des milliards de courriers électroniques échangés sur le territoire américain, parmi lesquels ceux émanant du siège des Nations unies.

« Inviolabilité » de l’ONU

« Il y aura des contacts avec AT&T, a confirmé Vannina Maestracci. L’inviolabilité des Nations unies est clairement établie par la loi et nous attendons des Etats membres qu’ils agissent en accord [avec elle] et qu’ils respectent et protègent cette inviolabilité. » Mme Maestracci a également rappelé que l’ONU a, par le passé, reçu l’assurance des Etats-Unis qu’ils ne surveillaient pas les communications des Nations unies.

Selon les deux médias, AT&T est décrite dans les documents comme une société « extrêmement coopérative » et qui a démontré « une grande volonté de collaborer » avec la NSA. On ignore, selon le New York Times, si le programme décrit par les documents, qui datent de 2003 à 2013, est encore actif aujourd’hui.

Comment les métadonnées permettent de vous surveiller (expliqué en patates)
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Images : Martin Vidberg - Olivier Clairouin / Le Monde.fr