La ministre de l’environnement, Ségolène Royal, sur le perron de l’Elysée, le 19 octobre 2016. | ALAIN JOCARD / AFP

« L’hypothèse Royal », titre le Journal du dimanche en faisant allusion à une éventuelle candidature de la ministre de l’environnement à la présidentielle 2017. Interrogée sur cette hypothèse, la principale intéressée assure s’« amuser » des rumeurs sur son éventuelle candidature à la présidentielle, et « remercie » ceux qui l’y encouragent.

« J’écoute, j’observe. Ça m’amuse. Je remercie tous ceux qui me propulsent », déclare Mme Royal à l’hebdomadaire, dont le baromètre mensuel de popularité révèle par ailleurs que le président ne bénéficie que de 14 % d’opinions favorables après la sidération provoquée par la publication de ses confidences dans un livre.

Hollande candidat « pour l’instant »

Pour autant, l’ancienne compagne et mère des quatre enfants du président prend garde de ne pas se déclarer candidate, et veut « garder l’échéance de décembre » qu’il s’est fixée pour annoncer s’il serait ou non candidat.

« Pour l’instant, c’est François Hollande qui est candidat », dit-elle. « Je l’ai dit aux entourages qui poussaient : il faut arrêter de lancer une campagne avant l’heure. C’est absurde d’anticiper la primaire. Le moment n’est pas venu, il ne faut pas accélérer », ajoute la ministre, qui avait perdu la primaire de la gauche en 2011, quatre ans après sa défaite au second tour de la présidentielle face à Nicolas Sarkozy.

Quelqu’un pour se sacrifier

Invitée de l’émission « Dimanche en politique » sur France 3, à la question de savoir si elle pourrait « essayer de contrer » Manuel Valls s’il « s’engage trop » vers une candidature, Mme Royal a déclaré : « peut-être qu’autour de lui certains ont envie qu’il accélère mais (...) ce serait une fort mauvaise stratégie ».

Dans le JDD, Mme Royal semble mettre en doute la sincérité des hiérarques l’encourageant, alors que les sondages actuels prédisent l’élimination de la gauche dès le premier tour de la présidentielle du printemps.

« On cherche quelqu’un pour se sacrifier, il faut que la situation soit vraiment désespérée pour que ceux qui m’ont combattue me redécouvrent. Si c’était gagnable, on ne viendrait pas me chercher. »

« Mon objectif, c’est de continuer ce que je fais avec la COP et de m’impliquer plutôt à l’international », dit-elle, à deux semaines de la COP22, la conférence internationale sur le climat prévue en novembre à Marrakech. Selon le journal, elle brigue le poste de secrétaire général adjoint de l’ONU en charge des questions climatiques.