Le premier ministre espagnol par intérim, Mariano Rajoy, avant d’être reçu par le roi, le 25 octobre à Madrid. | CHEMA MOYA / AFP

Le conservateur Mariano Rajoy a annoncé, mardi 25 octobre, avoir été chargé par le roi Felipe VI de former un nouveau gouvernement, dont l’investiture semble acquise depuis que les socialistes ont levé dimanche dernier leur veto, après dix mois de blocage.

« J’ai accepté de me soumettre à nouveau à la confiance de la chambre », a déclaré Mariano Rajoy – qui avait remporté les législatives de juin avec seulement 33 % des voix – après sa visite au palais de Zarzuela. Cette étape est la dernière avant l’obtention du vote de confiance du Congrès des députés qui devrait arriver dimanche 30 octobre, au plus tard.

Mais les socialistes espagnols, qui avaient promis à leurs militants une « position dure », ont d’ores et déjà annoncé qu’ils n’approuveront pas le budget 2017 proposé par le gouvernement minoritaire de Mariano Rajoy, ni aucun autre projet de budget.

5 milliards d’euros de recettes

« Nous n’avons en aucun cas l’intention de faire en sorte que le gouvernement de Rajoy soit stable ni d’approuver ses budgets », a ainsi déclaré mardi face aux journalistes Javier Fernandez, chef du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) par intérim.

Le nouveau gouvernement doit trouver au moins 5 milliards d’euros de recettes ou d’économies pour que le projet de loi de finances soit conforme au déficit fixé par la Commission européenne, de 3,1 % en 2017.

Le gouvernement conservateur devra donc trouver le soutien d’autres partis pour faire voter ses lois de finances, la priorité de M. Rajoy, premier ministre et également président du Parti populaire.