Lors de la session du 26 octobre au Parlement européen, à Strasbourg, des eurodéputés ont affiché des pancartes « Stop CETA ». | FREDERICK FLORIN / AFP

Les heures passent, mercredi 26 octobre, et l’hypothèse d’un déblocage côté wallon devient de plus en plus improbable. Pourtant, le sommet entre l’Union européenne (UE) et le Canada pour la signature du CETA (Comprehensive Economic and Trade Agreement, ou accord économique et commercial global), traité de libre-échange en négociation, reste prévu pour jeudi à Bruxelles.

Selon l’entourage de Jean-Claude Juncker, président de la Commission européenne, la venue de Justin Trudeau, premier ministre du Canada, était toujours confirmée en fin de journée. Le mot d’ordre, en attendant : continuer les discussions, qualifiées désormais de « marathon ».

Pessimisme

Côté belge, les discussions ont repris mercredi à 15 heures, en présence d’un représentant de la Commission européenne. Mais, avant cette reprise, Rudy Demotte, ministre-président de la fédération Wallonie-Bruxelles, se montrait déjà très pessimiste, selon des propos rapportés par l’agence de presse Belga.

« La décision d’octroyer les pleins pouvoirs [au fédéral pour signer le traité] ne sera pas encore prise aujourd’hui, et ne le sera certainement pas sans que le Parlement ait eu l’occasion de se forger une opinion précise. Dans ces conditions, la tenue du sommet UE-Canada ce jeudi est clairement impossible. »

Des propos confirmés par l’eurodéputé belge Marc Tarabella (Parti socialiste) sur Twitter :

« S’il y a un accord de la Belgique, on le soumet au Conseil, aux Etats membres, puis ça doit revenir ici aux Parlements [régionaux] », a précisé Paul Magnette, ministre-président de Wallonie.

« Oui mais »

M. Juncker ne s’avoue pas vaincu : « J’ai bon espoir que dans le courant de la journée un accord puisse être trouvé entre le gouvernement belge et le gouvernement wallon », a-t-il assuré mercredi devant le Parlement européen.

Même si la date du sommet est dépassée, « ce qui est important, c’est que la Belgique trouve un accord », a souligné M. Juncker. Jeudi, l’UE et le Canada risquent de se voir répondre « oui mais ». Car l’objectif de cette réunion « intrabelge » de mercredi est avant tout de définir la position que la Belgique défendra ensuite face aux vingt-sept autres Etats membres de l’Union.

Pourquoi la Wallonie refuse de signer le Ceta
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