Des habitants de Mossoul ayant fui la ville retrouvent des membres de leur famille, réfugiés depuis deux ans dans le camp de Khazer, situé près du cheickpoint kurde d’Aksi Kalak, à 40 km à l’est d’Erbil, le 26 octobre. | BULENT KILIC / AFP

Plus de 10 000 Irakiens ont déjà fui leurs foyers depuis le 17 octobre, le début de l’offensive de la coalition internationale pour reprendre aux djihadistes de l’organisation Etat islamique (EI) leur fief de Mossoul, a indiqué l’ONU mercredi 26 octobre.

Mais ce chiffre ne représente qu’une fraction de ce que les organisations de secours humanitaire prévoient quand les forces irakiennes auront pénétré dans cette ville, qui compte 1,5 million d’habitants.

« Le mouvement des populations fluctue au gré du déplacement des lignes de front », a indiqué un communiqué du Bureau de coordination des affaires humanitaires (OCHA) des Nations unies, certains « résidents revenant chez eux après l’amélioration des conditions de sécurité dans leur zone d’habitation immédiate ».

Le risque d’être submergé

Les organisations humanitaires s’emploient à créer des camps mais elles craignent d’être submergées par un flux énorme de civils fuyant les zones de combat à Mossoul, qui créerait une situation de crise plus importante que tous les déplacements de population survenus jusqu’ici en Irak.

Plus de 3,3 millions d’Irakiens ont été contraints de fuir leurs foyers en raison des conflits depuis début 2014.