Le premier ministre, Manuel Valls, à Nantes, le 27 septembre. | JEAN-FRANCOIS MONIER / AFP

L’élection présidentielle de 2017 serait perdue d’avance pour la gauche ? Non, selon le premier ministre. Manuel Valls a assuré mercredi 26 octobre sur France Inter être « convaincu » que, « contre tous les pronostics » , « nous [la gauche] pouvons représenter demain un espoir, une espérance ».

« Pourquoi ? Parce que toutes les propositions de la droite, d’Alain Juppé, de Nicolas Sarkozy, de François Fillon ne rencontreront jamais l’adhésion des Français. »

M. Valls a reconnu qu’il s’agissait d’un contexte « périlleux pour la gauche » car cette dernière est « menacée de dispersion, elle peut être pulvérisée, sortir de l’histoire ».

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« L’exercice du pouvoir, c’est le respect de la confidence »

Mais le premier ministre veut « porter un message de fierté sur l’action » du gouvernement depuis 2012. « Je veux défendre ce bilan, dans bien des domaines j’en suis fier », a-t-il insisté, saluant par exemple les « 90 000 chômeurs de moins depuis le début de l’année ». Il a aussi cité le démantèlement, commencé lundi, de la « jungle » de Calais, qui montre selon lui « un beau visage de la France ». « On a une opération humanitaire qui est menée en tenant compte d’hommes et de femmes qui fuient la guerre et qui demandent l’asile, et qui est menée aussi avec fermeté. L’accueil aujourd’hui se passe plutôt bien. »

Interrogé sur le livre polémique de confidences de François Hollande, Manuel Valls a précisé :

« Ce que j’ai à dire au président de la République, je lui dis directement, parce que je pense que l’exercice du pouvoir, c’est l’intimité, c’est le respect de la confidence, c’est le respect bien sûr du secret. »

Pour le chef du gouvernement, « la gauche et la France, c’est ma seule boussole », a-t-il assuré.