Des pompiers aident les habitants de Visso, dans le centre de l’Italie, à évacuer leur logement, le 27 octobre, au lendemain du séisme. | TIZIANA FABI / AFP

Moins de vingt-quatre heures après les secousses ressenties mercredi soir dans le centre de l’Italie, le gouvernement a informé jeudi 27 octobre qu’il allait débloquer 40 millions d’euros pour la zone touchée. Dans la matinée, le conseil des ministres a annoncé la mise en place de l’état d’urgence, pour permettre d’accélérer la prise de décisions concernant l’assistance aux populations.

Mercredi, une première secousse de magnitude 5,5 a été ressentie vers 19 h 10. A 21 h 18, une secousse de magnitude 6,1 a suivi. La nuit a ensuite été marquée par une série de fortes répliques.

Nuits très froides

Dans un premier temps, « il faut résoudre la situation des personnes ici. Notre objectif aujourd’hui est de porter pleinement assistance aux personnes », a déclaré Vasco Errani, chargé de la reconstruction. Fabrizio Curcio, chef de la protection civile, a expliqué qu’il n’est pas possible de faire dormir les gens sous les tentes dans la région de ce séisme, où les nuits peuvent être très froides.

Faute de structures adéquates au sein des villages relativement isolés, il faut envisager l’hébergement dans des hôtels sur la côte adriatique, à environ 80 kilomètres de Visso, village proche de l’épicentre.

Le gouvernement a aussi promis, comme après le séisme du 24 août qui a fait dans la même région près de 300 morts, que tous les bâtiments endommagés ou détruits seraient reconstruits. « Nous reconstruirons tout, à 100 %, c’est l’engagement du gouvernement », a dit avec insistance M. Errani.

Faille d’Amatrice

« Nous ne savons pas si c’est un tronçon dormant de la faille d’Amatrice », la ville la plus touchée par le séisme d’août, ou « une cousine très proche » de cette faille, a expliqué Mario Tozzi, expert de l’Institut de géologie environnementale et de géo-ingénierie (IGAG) du Conseil national de la recherche (CNR). Quoi qu’il en soit, « ce n’est pas une réplique [du séisme d’août], c’est un nouveau tremblement de terre », a affirmé l’expert.

« Ce qui s’est produit mercredi est d’ailleurs typique des séismes dans cette région d’Italie, avec ce que l’on appelle le doublé du centre des Apennins », a-t-il poursuivi. Dans la région, les séismes vont très souvent par deux et il arrive même, comme cela a été le cas mercredi soir, que le second soit plus fort du premier.

« Dans les prochains mois, on peut s’attendre à des répliques qui devraient être de plus en plus faibles », a ajouté M. Tozzi, même s’il est « impossible d’exclure » un séisme similaire dans les semaines ou les mois à venir.

Tremblement de terre en Italie, effondrement d’une église
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