« J’aurai [mis] plus de 100 millions dans la campagne, et je suis prêt à en mettre beaucoup plus », a déclaré Donald Trump. | CHIP SOMODEVILLA / AFP

A treize jours de l’élection présidentielle américaine, Donald Trump a fait une pause inhabituelle dans sa campagne, mercredi 26 octobre, pour inaugurer le « Old Post Office », son nouveau palace de Washington, symbole, selon lui, de son succès immobilier.

Critiqué pour son manque d’investissement financier dans sa campagne, le candidat s’est dit prêt à investir des millions de dollars de sa poche pour tenter de freiner Hillary Clinton dans la dernière ligne droite de la campagne, la favorite des sondages restant pour sa part ultra-prudente.

Le milliardaire républicain s’est dit confiant, prédisant « une immense victoire » le 8 novembre, dans une interview sur CNN. Il a ajouté qu’il aura dépensé d’ici là 100 millions de dollars de sa fortune personnelle. « J’aurai [mis] plus de 100 millions dans la campagne, et je suis prêt à en mettre beaucoup plus », a-t-il déclaré, sans précisions.

Dépenses inférieures à la campagne de 2012

Selon CNN, le candidat a pour l’instant investi moins de 60 millions de dollars sur ses deniers personnels depuis le début de la campagne. Et son investissement personnel s’est réduit depuis qu’il a décroché l’investiture du Parti républicain.

Open Secret, qui examine les finances de campagne des candidats, indique que M. Trump et Mme Clinton lèvent et dépensent moins que Barack Obama en 2012. Pour sa part, le Wall Street Journal estime que le niveau de dépenses de l’élection de 2016 ne devrait pas atteindre celui de 2012, en partie en raison de la campagne « non conventionnelle » de Donald Trump, très présent sur les réseaux sociaux.

Le Washington Post a analysé les dépenses de M. Trump à partir de ses déclarations à la Federal Election Commission (la commission électorale fédérale qui examine les comptes de campagne). Ces déclarations illustrent le caractère inhabituel de la campagne : le candidat n’a dépensé que 1,8 million de dollars dans les sondages entre juin 2015 et septembre 2016 et 3,2 millions de dollars sur les casquettes frappées du slogan de campagne « Make America Great Again ».