Pour 2016, le gouvernement table sur une croissance de 2,9 %, et la banque d’Espagne sur 3,2 %. | ANDREA COMAS / REUTERS

La croissance de l’économie espagnole a très légèrement ralenti à 0,7 % au troisième trimestre 2016, montre la première estimation du produit intérieur brut (PIB) publiée, vendredi 28 octobre, par l’Institut national de la statistique (INE). Ce chiffre correspond à la moyenne des estimations des économistes. Au deuxième trimestre, le PIB avait augmenté de 0,8 %.

L’économie espagnole confirme qu’elle parvient à résister à dix mois de blocage politique, les élections législatives de décembre 2015 et celles de juin 2016 n’ayant pas permis de constituer une majorité parlementaire stable capable de former un gouvernement.

Croissance, chômage, déficit budgétaire

En rythme annuel, le PIB a augmenté de 3,2 % sur juillet-septembre, période du pic d’activité du secteur touristique, essentiel en Espagne. Ce taux de croissance se situe au-dessus de la moyenne de la zone euro, qui atteignait 1,6 % en septembre, selon les derniers chiffres disponibles d’Eurostat.

Pour 2016, le gouvernement table sur une croissance de 2,9 %, et la banque d’Espagne sur 3,2 %. L’Espagne a retrouvé la croissance en 2014 et son chômage, qui avait grimpé jusqu’à 27 %, a été ramené à 18,9 % au troisième trimestre, passant sous la barre symbolique des 20 % pour la première fois depuis six ans. Mais il est bien au-dessus de la moyenne de la zone euro (10,1 %) et reste le pire résultat de l’UE derrière la Grèce.

La Commission européenne attend de l’Espagne qu’elle réduise son déficit budgétaire à 3,1 % du PIB en 2017. Or, le budget provisoire transmis mi-octobre par Madrid prévoit un déficit de 3,6 %. Pour 2017, la Commission européenne attend donc de Madrid des économies correspondant à 0,5 % du PIB, soit environ 5,5 milliards d’euros.